LR élit un nouveau président et espère tourner la page des défaites

LR élit un nouveau président et espère tourner la page des défaites

Elire un nouveau président et tourner la page des défaites électorales de 2017: avec une participation moins faible qu'attendue, les militants...
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Par Nadège PULJAK

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Elire un nouveau président et tourner la page des défaites électorales de 2017: avec une participation moins faible qu'attendue, les militants LR votaient dimanche pour départager au 1er tour Laurent Wauquiez, grandissime favori, Florence Portelli et Maël de Calan.

Ouvert samedi à 20H00, le scrutin se poursuit jusqu'à dimanche 20H00. Les résultats pourraient être proclamés "avant 21H00", selon Anne Levade, présidente de la Haute autorité, l'organisme indépendant en charge de l'organisation des opérations.

Le vote est ouvert aux "234.556 adhérents à jour de cotisation", a précisé la juriste. Il se fait uniquement par voie électronique, sur ordinateur, tablette ou smartphone. Les adhérents qui le désirent pourront aller voter dans l'un des "251 lieux" mis à leur disposition.

A 17H00, 87.213 militants avaient voté, selon la Haute autorité.

Les pronostics les plus pessimistes tablaient ces derniers jours sur 50.000 votants.

M. Wauquiez, 42 ans, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, a voté dans son fief du Puy-en-Velay à 10H30. Dimanche soir, il réunira ses amis à Paris, dans une salle du XVe arrondissement, le Tripot Régnier. En l'absence de poids lourds du parti face à lui, il espère être élu dès le premier tour.

Mme Portelli, 39 ans, maire de Taverny (Val-d'Oise), a voté à 11H00 dans le bureau de vote situé à la mairie d'Andilly (Val-d'Oise). L'ex-filloniste estime que sous la barre des 100.000 votants, le scrutin serait "un échec".

Quant à M. de Calan, élu du Finistère, il devait voter au siège de LR, en fin de matinée. Le benjamin des candidats, 36 ans, a reçu le soutien d'Alain Juppé. Il a prévenu qu'en cas d'échec à la présidence de LR, il se rapprocherait de ténors comme Gérard Larcher, Valérie Pécresse ou Xavier Bertrand pour "peser sur la ligne politique" du parti.

"Si demain Les Républicains devenaient un parti eurosceptique, antilibéral et identitaire", reproches récurrents faits à M. Wauquiez, "naturellement, ce ne serait plus notre formation politique", estime-t-il.

- "Président par défaut" -

Sauf grosse surprise, M. Wauquiez s'apprête donc à devenir le successeur de Nicolas Sarkozy, dernier président en date de LR.

Les Républicains : candidats à la présidence
Les Républicains : candidats à la présidence
AFP

L'ancien chef de l'Etat avait quitté la tête du parti après sa déclaration de candidature à la primaire de la droite pour la présidentielle. Vainqueur de cette primaire, François Fillon avait confié les clefs de la maison à Bernard Accoyer, nommé secrétaire général, qui pourrait offrir sa démission au nouveau patron du parti dès lundi, selon des sources LR.

La victoire dès le premier tour est "l'objectif assumé" de M. Wauquiez, selon son directeur de campagne, Geoffroy Didier. Une "victoire claire" ce dimanche "sera une manière de montrer que l'extrémisme de droite ou de gauche incarné par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon n'a plus le monopole de l'opposition", a affirmé l'élu régional d'Ile-de-France.

Selon lui, ce serait aussi "un message de clarté" à Emmanuel Macron, qui se retrouverait ainsi "sous surveillance".

L'enjeu est surtout de redonner un élan à une famille politique déboussolée après ses échecs aux élections présidentielle et législatives du printemps.

M. Wauquiez "va être élu président par défaut d'une droite de la défaite, du renoncement", qui "trahit ses engagements systématiquement", a de son côté dénoncé le vice-président du FN, Nicolas Bay, sur CNews-Europe 1-Les Echos. Il reproche à M. Wauquiez de ne pas avoir saisi la main tendue il y a quelques semaines par Marine Le Pen et de refuser toute alliance avec le FN.

M. Wauquiez devrait s'entourer d'une équipe renouvelée, qui fera la part belle aux jeunes. Avec la volonté réitérée de "rassembler" la droite, il a proposé la présidence du Conseil national, le "parlement" du parti, à Mme Pécresse.

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