Geoffroy Didier, secrétaire général délégué des Républicains (LR), a annoncé la création à la rentrée d'un mouvement "pour faire émerger une droite moderne", et apporte son soutien à Christian Jacob pour l'élection du président du parti.
"Je ne serai pas candidat à la présidence de LR car l'urgence de la droite est de produire des idées, pas des organigrammes. Je resterai fidèle et engagé au sein de ma famille politique, mais désormais, mon combat change de dimension. J'ai décidé de lancer un mouvement pour faire émerger une droite moderne. Je le ferai à Paris en octobre avec d'autres parlementaires, des élus locaux et des Français volontaires", a déclaré M. Didier au Parisien.
Après avoir évoqué l'hypothèse d'une candidature, "j'ai décidé de soutenir Christian Jacob. Étant président de groupe parlementaire, il saura donner de l'espace à chacun et voudra que tout le monde se remette autour de la table de travail", a poursuivi le député européen.
"Un espace immense existe pour une droite ferme mais ouverte, pas sectaire, qui s'assume mais sans se réfugier dans des idéologies qui la rabougrissent, comme le rigorisme moral ou le +marche ou crève+ ultralibéral. Je veux une droite qui adopte une nouvelle valeur: le progrès", explique l'ex-animateur du courant "la droite forte" avec Guillaume Peltier.
Pourquoi ne pas rejoindre Valérie Pécresse, dont il fut le vice-président à la région Ile-de-France, et son mouvement Libres! ? "Valérie a quitté sa famille politique. Je ne juge pas son choix. Je fais le pari de moderniser la droite en restant un dirigeant des Républicains".
M. Didier réaffirme qu'il sera "favorable à la PMA pour toutes les femmes. La droite s'est ringardisée inutilement au moment du Pacs puis de la Manif pour tous. Autre exemple : il faut que la droite se réconcilie avec les fonctionnaires. Arrêtons de vouloir supprimer 500.000 postes et sans jamais dire lesquels".
Très critique des positions de François-Xavier Bellamy sur les questions de société après avoir dirigé sa campagne européenne, M. Didier explique avoir "joué collectif jusqu'au bout, mais une fois ma mission achevée, l'honnêteté m'imposait de parler en toute franchise. S'ouvre un véritable débat sur l'avenir de la droite. Mon message est clair : la droite doit s'inspirer des combats de Simone Veil et pas des théories de Marion Maréchal-Le Pen !"