Le secrétaire général des Républicains Bernard Accoyer a déclaré mardi ne pas exclure l'exclusion des membres du partis ralliés à Emmanuel Macron ou proches de la majorité présidentielle, tout en mettant en garde contre le "piège" de "donner l'image de coupeurs de têtes".
"Je n'exclus pas l'exclusion, ça n'est pas moi qui décide, c'est le bureau politique", a affirmé M. Accoyer sur France 2. "On a dit qu'ils étaient déjà exclus, c'est faux. Nous avons ouvert une procédure qui est une procédure de sanction. (...) Après, nous allons débattre ce soir des décisions qui sont à prendre".
"Nous n'allons pas tomber dans le double piège, le double piège qui serait celui de se donner l'image de coupeurs de têtes sans réfléchir, ou bien dans celui qui est tendu par Emmanuel Macron depuis le début, qui après avoir fait exploser la gauche -et là il a réussi-, voudrait faire exploser complètement la droite", a-t-il poursuivi.
Le sort de plusieurs figures des Républicains, dont Thierry Solère, Bruno Le Maire ou le Premier ministre Edouard Philippe doit être tranché mardi (18h00) par un bureau politique.
"Je souhaiterais qu'ils puissent s'expliquer", a encore dit M. Accoyer. "Et s'ils ne sont pas présents ce soir, je voudrais que d'une façon ou d'une autre nous puissions avoir cet échange".
"Je pense qu'il faut simplement constater qu'ils se sont mis en dehors", a estimé pour sa part Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, sur CNews.
"On voit bien que ceux qui nous ont quitté (...) veulent en réalité désigner le camp du bien et le camp du mal. Le camp du mal, ce serait ceux qui proclameraient l'exclusion. Ils veulent être victimes, ils veulent avoir ce statut de victime". "Il ne faut pas tomber dans un piège qui consisterait à leur donner un statut de victime", a-t-il ajouté.
Interrogé par RTL sur sa possible exclusion, le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a dit ne pas croire que son "parti ira jusque là". Pour quelles raisons m'exclure ? Je rétablis le jour de carence, je crois que la droite l'a proposé depuis un certain temps, je fais des économies, je vais contribuer à baisser les impôts".
"J'ai adhéré au RPR, j'avais 16 ans, je croyais au gaullisme, et notamment le gaullisme, c'est savoir choisir entre une candidate d'extrême droite et un candidat républicain, c'est pas ce qu'a fait le bureau politique des Républicains malheureusement", a-t-il ajouté.