Florence Portelli, candidate à la présidence des Républicains (10 et 17 décembre), a de nouveau demandé jeudi un débat télévisé avec ses concurrents, jugeant "incompréhensible" le refus de Laurent Wauquiez et évoquant "un sentiment de honte".
"J'ai déjà été estomaquée par le débat ridicule sur l'exclusion des Constructifs. Et maintenant, se dire qu'un parti qui prétend être le premier parti d'opposition, dans une démocratie occidentale au XXIe siècle, a peur d'aller à la télévision, franchement, c'est vraiment pour moi incompréhensible et j'ai vraiment un sentiment de honte", a déclaré Mme Portelli sur Sud Radio.
"Moi, je suis fière d'être de droite. Je n'ai pas peur d'aller montrer aux Français qui nous sommes, quelles sont nos valeurs. On ne peut pas dire partout: je suis la droite, la vraie droite, et montrer les muscles et puis en même temps se cacher, se terrer dès qu'il s'agit de se montrer. Ce n'est pas possible. Sinon Macron est tranquille pendant de très longues années", a insisté la maire de Taverny (Val d'Oise).
M. Wauquiez, favori pour cette élection, s'est dit "favorable à un débat", mais ne veut pas d'un débat télévisé pour ne pas retomber dans "l'errance de ces débats qui divisent, qu'on a eus pendant la primaire" de 2016.
"Je ne comprends absolument pas. La démocratie, elle ne se cache pas". "Un parti moderne doit évidemment montrer ses lignes face aux Français. C'est un drôle de débat dans le débat", a déclaré Mme Portelli, qui reproche également à Laurent Wauquiez d'avoir "fui un autre débat face à Marine Le Pen", récemment sur France 2.
"Aucun débat à huis-clos ne pourrait être suivi par les dizaines de milliers d'adhérents", a-t-elle ajouté, jeudi, dans un communiqué, au terme duquel elle demande "un débat devant un panel de militants représentatifs de chacun des candidats, ouvert à la presse, animé par des journalistes eux-mêmes sélectionnés à l'unanimité des candidats".
Egalement candidat, Maël de Calan avait lui aussi demandé la tenue d'un débat télévisé avant d'indiquer mercredi qu'il acceptait la proposition de Laurent Wauquiez d'un "débat militant ouvert à la presse", fin novembre ou début décembre.
M. de Calan suggère précisément "un débat organisé par la Haute autorité" au cours duquel les participants pourront "répondre à un panel d'adhérents (...) sur différents thèmes cadrés en amont (stratégie du parti, organisation des Républicains, positionnement sur l'ensemble des enjeux politiques)".