LREM teste son « renouvellement de la vie politique » avec ses projets citoyens
Après avoir promis de "renouveler la vie politique", La République en marche ! teste le passage de la théorie à la pratique en...

LREM teste son « renouvellement de la vie politique » avec ses projets citoyens

Après avoir promis de "renouveler la vie politique", La République en marche ! teste le passage de la théorie à la pratique en...
Public Sénat

Par Camille CAMDESSUS

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Après avoir promis de "renouveler la vie politique", La République en marche ! teste le passage de la théorie à la pratique en lançant ses "projets citoyens", comme le week-end dernier dans les Hauts-de-Seine.

Entassés sous un chapiteau, ils sont une petite dizaine à avoir bravé la pluie samedi pour assister au premier événement de la Caravane citoyenne dans le sud de Bagneux (Hauts-de-Seine).

Ici pas de logo En Marche !, de tracts, ni de +goodies+ du parti, mais des paquets de chips, des verres de thé fumant et des jeux de société. Ce qui semble presque le plus politique, c’est cette "boîte à idées pour le quartier", posée au milieu d’une table et qui se remplit progressivement.

Les habitants du quartier des Cuverons assistent pourtant au lancement d’un "projet citoyen" de La République En Marche, initié ici par Fatima Kadouci, animatrice locale du parti. La Caravane citoyenne est "une installation itinérante qui va de quartiers en quartiers" pour retisser du lien social.

Pensés au lendemain des victoires électorales du parti, les projets citoyens sont une initiative à mi-chemin "entre l’engagement politique et citoyen", avec l’esprit de "continuer à renouveler la vie politique", un des credo d'Emmanuel Macron durant la campagne, explique-t-on au QG d’En Marche !. L'objectif: continuer à mobiliser ses 390.000 militants, "au-delà des échéances électorales".

Un processus "accéléré" depuis les voeux du Nouvel An d’Emmanuel Macron d’après le délégué général du parti, Christophe Castaner: "On doit se demander chaque matin comment on peut être utile (une citation du chef de l'Etat durant ses voeux aux Français, inspirée de JFK, ndlr). J'ai donc voulu une accélération du processus car La République en marche a un rôle particulier à jouer", explique-t-il à l'AFP.

- Ambiguïté -

"Un stage pour tous", "Opération quartiers propres", "Génération entrepreneurs"... Depuis quelques jours les projets fleurissent ainsi sur la plateforme du parti, pensée pour être une sorte de "réseau social". Ces initiatives s’articulent autour de cinq thèmes: le lien social, l’éducation, la transition écologique, l’accès au numérique et la formation professionnelle.

Tous les initiateurs de projets doivent certifier que leur projet respecte "les lois de la République et les valeurs du mouvement" à travers une charte, un moyen de contrôle pour LREM qui précise sur son site que les projets sont "sans affiliation politique ou juridique" avec la formation créée par Emmanuel Macron.

Une ambiguïté qui soulève des questions, notamment sur le financement de ces initiatives. "Aujourd’hui, rien ne sort de notre poche et rien ne sort de la poche du QG", assure Fatima Kadouci. Dans son cas, elle a pu compter sur le prêt de matériel par une association du quartier, l’ASSBAC. Son président, qui "sait que Fatima est là pour les jeunes", précise pourtant n’avoir pas immédiatement su que l’événement serait soutenu par un parti politique. Il glisse d’ailleurs: "Si ça avait été estampillé En Marche ! en premier (...) c’est vrai que je ne les aurais pas suivis".

Ces initiatives permettent à En Marche ! d’accroître sa présence sur les territoires, une stratégie qui pourrait payer lors des municipales, même si Mme Kadouci soutien que "ce n'est pas ce qu’(elle) vise". "Je suis convaincu que la quasi-totalité des projets seront vraiment portés par des gens qui veulent s'engager sans forcément être candidats aux municipales", complète Christophe Castaner.

Mme Kadouci espère en revanche redonner confiance en la politique, notamment aux jeunes de son quartier: "Je ne dis pas que je suis +super woman+ et que je vais tout changer. Mais je me dis qu'à mon échelle, sur le terrain, je peux éventuellement apporter pas mal de choses".

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