Lubrizol : « Chaque jour qui passe montre que c’est bien une catastrophe industrielle » alerte David Cormand
Les auditions de la commission d’enquête du Sénat sur l’incendie de Lubrizol se poursuivent pour essayer de déterminer les failles dans la gestion de la crise. Pour l’eurodéputé David Cormand, la situation sanitaire est alarmante.

Lubrizol : « Chaque jour qui passe montre que c’est bien une catastrophe industrielle » alerte David Cormand

Les auditions de la commission d’enquête du Sénat sur l’incendie de Lubrizol se poursuivent pour essayer de déterminer les failles dans la gestion de la crise. Pour l’eurodéputé David Cormand, la situation sanitaire est alarmante.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La semaine prochaine, le Sénat entendra la ministre de la Santé Agnès Buzyn sur les répercussions sanitaires connues à ce stade après l’incendie titanesque qui a ravagé l’usine de Lubrizol le 26 septembre. Les premières analyses scientifiques ne permettent pas encore d’établir avec précision les répercussions sanitaires et écologiques, mais David Cormand se dit très inquiet.

« On a assisté à une forme d'humiliation par rapport à ces populations. On leur a dit ’mais non, c'était un incendie, ce n’était pas très grave’. Et chaque semaine, chaque jour qui passe montre que c'est bien une catastrophe industrielle à laquelle on a eu à faire » déclare l’eurodéputé EELV. La situation est « urgente » et il réclame une reconnaissance officielle du préjudice subi par les habitants de l’agglomération rouennaise.

« Il y a des milliers de tonnes de produits chimiques qui ont brûlé en quelques heures » rappelle David Cormand, qui évoque « des traces d'hydrocarbure » trouvées dans le lait de certaines femmes qui allaitent leurs enfants. « Aujourd'hui, songez que le suivi sanitaire envisagé ce sera un questionnaire qui va être rempli maintenant et pendant trois mois, pour éventuellement à l'issue de ces trois mois faire des prises de sang, des analyses d'urine » déplore-t-il.

L’eurodéputé écologiste critique la gestion de la crise, et estime que les populations ont reçu des indications dangereuses. « L’agence de santé a annoncé que les seuls qu’elle suivrait sont ceux qui se sont présentés en urgence » explique-t-il, avant de faire un constat inquiétant. « Dans les jours qui ont suivi on a dit aux populations rouennaises : ‘n'allez pas encombrer les urgences.’ Les gens qui sont allés consulter leur généraliste parce qu'ils se sentaient mal n'ont pas été inclus dans le repérage des personnes qui ont pu être exposées. »

Dans la même thématique

BRUNO RETAILLEAU LE HAVRE
10min

Politique

Retailleau, Philippe, Attal : en 2027, y aura-t-il « que des cadavres à la fin » ?

Entre Bruno Retailleau, nouvel homme fort de la droite, Edouard Philippe, déjà candidat pour 2027, Gabriel Attal, qui rêve de l’être, Gérald Darmanin et les autres, la division menace le socle commun pour la présidentielle. La machine à perdre est-elle en marche ? A moins que certains rapprochements s’opèrent, à l’approche du scrutin…

Le

Taxi Blockades in Marseille
6min

Politique

Colère des taxis : la réforme du transport sanitaire, une piste d’économies inflammable

Vent debout contre le projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie, les représentants des chauffeurs de taxi sont attendus, samedi, au ministère des Transports pour une réunion avec François Bayrou. Mais l’exécutif a d’ores et déjà indiqué qu’il ne fera pas « machine arrière », soutenant son objectif de baisse des dépenses présenté lors de l’examen budget de la Sécurité sociale. Au Sénat, les élus mettent en balance les impératifs de santé et d'économie.

Le

SIPA_01213808_000003
3min

Politique

Transport sanitaire : pourquoi les taxis se mobilisent ?

Après quatre jours de mobilisations massives pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l’Assurance maladie sur les transports de malades, les chauffeurs de taxi ont obtenu une réunion samedi au ministère des Transports en présence de François Bayrou. Explications.

Le