« On est en face d'une catastrophe industrielle, un incendie, dans un site avec des produits dangereux. C'est normal que les gens se posent des questions et soient inquiets » déclare Emmanuelle Wargon. L’incendie titanesque qui a ravagé l’usine de Lubrizol jeudi dernier continue d’inquiéter la population, et les autorités peinent à apporter des réponses claires sur les dangers : l’usine, classée Seveso, contenait de nombreux produits chimiques « à risques ».
Pour la secrétaire d’Etat, les analyses devraient répondre sous peu à toutes les questions d’ordre sanitaires et écologiques. « Il faut que chacun comprenne que certaines réponses peuvent arriver tout de suite et pour d'autres, il faut le temps de l'analyse. […] Il y a une question sur laquelle on a besoin d’expertises, c’est ce qu’on appelle ‘ l’effet cocktail’ : c’est-à-dire quand on fait brûler plusieurs produits dangereux et que ça crée des molécules particulières qu’il faut aller rechercher dans l’air, dans les suies retombées. » Malgré cette incertitude, Emmanuelle Wargon nuance et précise qu’il n’y a pas de traces d’amiante dans l’air selon les premières analyses.
Concernant la prise en charge médicale, la secrétaire d’Etat annonce la mise en place « d’un suivi médical, épidémiologique », « une analyse de l’état de santé de la population ». Avant de préciser : « On a eu très peu d’hospitalisations, je crois que cinq ou six personnes ont été prises en charge. Pour l’instant on n’a pas de retombées de santé sur lesquelles on se dit ‘il y a des personnes à qui on aurait dû passer d’autres types de message’. [...] Maintenant, on va regarder dans les semaines qui suivent s’il y a une incidence sur les maladies, notamment respiratoires ».