Dans la nuit du 27 septembre, l’incendie avait duré des heures et près de 9 500 tonnes de produits chimiques avaient brûlé dans l’usine Lubrizol, classée Seveso. Samedi, l’usine a été autorisée à reprendre son activité, mais sur une zone très réduite, « limitée à deux petites unités de mélange et de solubilisation, n’impliquant pas de réaction chimique » selon la Préfecture.
À la lumière des auditions réalisées par la commission d’enquête du Sénat, la sénatrice Catherine Morin-Desailly explique qu’il y aura « deux volets de préconisations : un premier concernant la gestion et la communication de crise, et puis un autre sur le renforcement de la réglementation Seveso ».
Associations, responsables de l’entreprise, scientifiques… tous ont été entendus pour tenter d’apporter des éléments concrets sur la gestion de la catastrophe. « Je pense qu’on a besoin de ces informations » estime la sénatrice, qui veut éviter un climat de panique. « Il ne faut pas non plus sombrer dans une psychose, très largement alimentée par les réseaux sociaux. »
« Les autorités préfectorales n'auraient pas intérêt à cacher quoi que ce soit » assure Catherine Morin-Desailly. « Dans les jours qui ont suivi, il y a eu un déferlement sur les réseaux sociaux d'images truquées, suggérant que l'eau était polluée, de fausses informations, de faux communiqués de presse. C’est absolument scandaleux. » Ce mercredi, la commission d’enquête du Sénat auditionne la direction française de l’usine.