"Un peu plus d'une centaine" de personnes se sont rendues aux urgences après l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen il y a une semaine, a assuré jeudi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
"On a regardé le nombre de passages aux urgences du fait de gens se plaignant de conséquences du panache de fumée ou de l'incendie, on a un peu plus d'une centaine de personnes", a indiqué Mme Ndiaye sur BFMTV et RMC.
"On n'est pas dans des proportions qu'on a pu connaître pour d'autres catastrophes industrielles", a-t-elle souligné, appelant à "se raccrocher à de la rationalité".
"La qualité de l'air est parfaitement respirable" et "l'eau est potable", a-t-elle assuré, une semaine après l'incendie au cours duquel plus de 5.000 tonnes de produits chimiques sont parties en fumée.
Sur la dioxine, des prélèvements ont montré des résultats "à peu près similaires" dans les endroits atteints par le panache de fumée et ceux qui ne l'ont pas été, "qui se rapprochent du bruit de fond". Mais "nous poursuivons" les investigations pour chercher d'éventuels "dépôts dans les produits alimentaires ou au niveau des élevages, chez les agriculteurs", et les résultats devraient être connus "d'ici la fin de la semaine", a ajouté Mme Ndiaye.
Le gouvernement a "une obligation de transparence et d'information", a-t-elle reconnu, mais "la transparence uniquement, sans explication de ce que sont les produits, comment ils agissent, leur degré de toxicité et des circonstances dans lesquelles elles peuvent être toxiques, n'a pas d'intérêt".
"Quand on a une information on la donne, on explique, on n'extrapole pas et on essaie de ne pas affoler les gens", a-t-elle dit.
De son côté, Lubrizol "ne pourra pas s'exonérer de ses responsabilités", a affirmé Mme Ndiaye, et "si elle a des responsabilités elle sera mise en cause" et "poursuivie devant la justice".