Lors de l’hommage aux quatre policiers tués jeudi par un de leurs collègues dans l'enceinte de la préfecture de Paris Emmanuel Macron a appelé mardi « la Nation tout entière » à « faire bloc » pour combattre « l'hydre islamiste ».
Au cours des questions d’actualité du Sénat, Édouard Philippe a explicité l’injonction du chef de l’État. « Faire bloc, « c’est assumer que l’État et la Nation dans son ensemble sont unanimement soudés par le désir de gagner ce long combat qui a été engagé par notre pays, par notre société (…) contre l’islamisme radical. Le terrorisme, qui au nom du dévoiement d’une religion, entend remettre en cause ce que nous sommes et ce à quoi nous aspirons ».
Le Premier ministre a, par la suite, assuré « qu’à partir de 2015 et les gouvernements qui se sont succédé ont fait de leur mieux pour parer les urgences les plus pressées, pour éviter dans la mesure du possible, la commission de nouveaux attentats » (…) Ils ont pris des décisions qui, toutes, allaient dans le bon sens » a-t-il salué.
Édouard Philippe n’a pas voulu pointer du doigt tel ou tel service dans l’attaque de la préfecture de police. « Je sais que lorsque des signaux faibles sont émis, il est parfois difficile (dans un service de renseignement, une collectivité territoriale, une administration, une association…) de traiter ces signaux » (…) « Je crois que collectivement, faire bloc, c’est soutenir les forces de l’ordre et les services de renseignements, pas seulement quand ça va bien mais aussi quand c’est difficile ».
Enfin, Le Premier ministre a rappelé qu’il avait diligenté une « inspection » et « une revue générale » de l’ensemble des services de renseignements afin « d’être certain d’identifier les éventuels signaux faibles qui seraient émis et qui ne se seraient pas traduit par des signalements ».