La lutte contre le séparatisme fait son grand retour. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé une opération de grande ampleur visant 76 lieux de culte soupçonnés de séparatisme. « Il y a quatre ans, j’avais demandé la mise en place d’une telle opération. Que de temps perdu », réagit le président Les Républicains de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, invité de l’émission Bonjour chez vous, ce vendredi. « Je ne fais jamais d’assimilation entre islamisme et islam, et le déni ne doit pas être projeté sur l’ensemble des musulmans de notre pays », assure-t-il. Selon Laurent Wauquiez, « les premières victimes de l’islamisme sont aussi les mosquées modérées, les musulmans intégrés qui respectent les valeurs de la France ». Aussi demande-t-il à « l’ensemble de ceux qui sont attachés à un islam modéré de prendre la voix et de lutter contre ceux qui dénaturent leur religion ».
« L’islamisme intégriste est une menace pour la France », soutient le président de région, réagissant aux récentes prises de position du gouvernement dans la lutte contre le séparatisme. « Il est plus que temps d’agir et j’attends des actes. Il y a un grand travail à faire. » Prenant l’exemple de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez dénonce la position, sur ce sujet, du maire de Grenoble Eric Piolle.
« Quand je vois l’extrême gauche et les Verts faire des compromissions avec l’intégrisme islamiste, ce n’est pas mon approche », soutient-il. « On l’a vécu à Grenoble ou de façon très choquante la mairie a subventionné une association caractéristique de l’intégrisme islamiste, qui est aujourd’hui dans le viseur national. »
« Je soutiens les forces de l’ordre »
Interrogé, par ailleurs, sur le polémique article 24 de la loi sécurité globale, Laurent Wauquiez a fermement pris position en faveur des forces de l’ordre. « Je défends les forces de l’ordre, je considère qu’on leur tombe dessus trop facilement et qu’on n’a pas conscience de la difficulté de leur mission. Est-ce qu’il leur arrive de faire des erreurs ? Bien sûr, mais moi j’apporte mon soutien aux forces de l’ordre », assure-t-il sans évoquer les récents épisodes de violences policières qui ont alimenté les contestations envers le texte de loi. « Il y a encore des manquements du gouvernement sur ce sujet », continue Laurent Wauquiez qui évoque le manque d’effectifs et de moyens mis en avant par les forces de l’ordre dans la région Auvergne Rhône-Alpes. « Aujourd’hui, il faut bien comprendre la situation : nos forces de l’ordre ont besoin du soutien de la nation et je veux qu’ils sachent qu’on les soutient dans notre collectivité. On ne fera pas partie des élus qui critiquent les forces de l’ordre. »
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