« Il a été mis à pied pendant 15 jours avec suspension de salaire » indiquait Bruno Roger-Petit, mercredi dernier, peu après les révélations du Monde sur Alexandre Benalla. Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron a contredit cette version. Interrogé par la sénatrice écologiste Esther Benbassa membre de la commission d’enquête, Patrick Strzoda a indiqué que « M. Benalla a touché pour le mois de mai son salaire intégral ». « En revanche, les 15 jours de suspension feront l’objet d’une retenue sur les droits à congés qu’il avait en reliquat au titre de l’année 2017. » Une affirmation qui a interloqué les sénateurs.
« Avec la révélation que vous avez faite tout à l’heure sur la non-retenue sur salaire des quinze jours de suspension, je n’arrive plus très bien à comprendre qu’elle était le contenu de ladite sanction », s’étonne alors la sénatrice socialiste, Marie-Pierre de La Gontrie.
« Il y a retenue sur salaire puisqu’il a droit à des congés que nous devons lui payer, ils ne seront pas payés et ce sera l’équivalent de 15 jours de travail », se défend le directeur de cabinet du président de la République.
Pourquoi opérer de la sorte ? Parce que « c’est une mesure de gestion dans la mesure où le décret de 86 précise que la suspension c’est avec le maintien du traitement », avance Patrick Strzoda qui assure que si la sanction n’a pas été appliquée ni en mai ni en juin ni en juillet, elle le sera prochainement. D'après l'article 43 du décret n°86-83 « l'agent non titulaire suspendu conserve sa rémunération et les prestations familiales obligatoires ».
Pour ce qui concerne le logement du quai Branly, Patrick Strzoda assure qu’il lui « a été attribué avant les événements du 1er mai en fonction de la disponibilité demandée à tout moment Monsieur Benalla ».
Benalla: pas de retenue sur salaire au mois de mai: "c’est une mesure de gestion " se défend Strzoda