La présidente du Front national passe la journée au Salon de l’Agriculture ce mercredi. À son arrivée, elle a notamment dénoncé les conséquences des traités de libre-échange, signés, ou en négociation, sur les producteurs. « Nous allons nous battre à leurs côtés pour éviter que M. Macron et ses complices du parti les Républicains transforment le Salon de l’Agriculture en musée. Objectivement, entre le Ceta, le Mercosur et la baisse programmée des aides de la PAC, le plan social massif de l’agriculture finit sur un massacre », a déclaré Marine Le Pen à notre micro.
« Pour protéger les agriculteurs, on ne passe pas par des ordonnances »
« Cette année c’est vraiment l’annus horribilis. On s’aperçoit que la situation de l’agriculture devient catastrophique […] Et on ouvre le marché à des concurrents qui ne répondent ni à nos normes sociales ni à nos normes environnementales. »
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle juge également les réponses apportées à la crise du secteur, dans le cadre des États généraux de l’alimentation, pas assez rapides. « C’est très très loin. On commence seulement à discuter. Je m’aperçois que M. Macron n’a pas l’air très pressé, en tout cas moins que pour la SNCF. Là pour protéger les agriculteurs, on ne passe pas par des ordonnances », a-t-elle accusé. Peut-être un peu trop vite.
En réalité, la concertation avec les syndicats du ferroviaire vient à peine de débuter, quand les États généraux de l’Alimentation se sont, eux, clôturés fin décembre, après cinq mois de discussion.
Fin janvier, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert avait annoncé que le projet de loi, discuté à partir du printemps, comporterait quatre ordonnances, notamment pour encadrer les promotions et lutter contre les prix « abusivement bas ».