« Macron a été élu dans des circonstances particulières, il est jeune, ça lui est monté à la tête » estime Philippe Dallier

« Macron a été élu dans des circonstances particulières, il est jeune, ça lui est monté à la tête » estime Philippe Dallier

Philippe Dallier, sénateur Les Républicains de la Seine-Saint-Denis et vice-président du Sénat, était l’invité de Territoire Sénat ce matin. Le sénateur revient sur l’intervention d’Emmanuel Macron, prévue ce soir, ainsi que sur les événements de ce week-end.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Sur l’intervention d’Emmanuel Macron, le sénateur considère qu’un changement de ton est nécessaire. Le président « a donné le sentiment d’un certain mépris, d’une certaine arrogance » et doit rectifier le tir. Cette attitude est « pour beaucoup dans la crise actuelle. »

« Les orientations prises ne sont pas les bonnes »

Philippe Dallier considère que « les Français ne comprennent pas » la politique actuelle. Il préconise de « repartir à zéro » pour la suite du quinquennat. Après les récentes réformes sur la hausse de la CSG et la taxe sur les carburants, les Français veulent « du sonnant et du trébuchant » pour retrouver la confiance.

« Il faut ouvrir un grand débat avec les élus et les partenaires »

Pour Philippe Dallier, « le Président n’a pas compris le ressentiment des Français » et il est « plus que temps » qu’il se ressaisisse. Lors de l’élection, « on nous a vendu le nouveau monde, on a renvoyé les élus et les syndicats comme si leur parole ne comptait plus : ça a été une très grave erreur. »

Convergence banlieues-Gilets jaunes : « Je ne sais pas comment ça se termine »

Philippe Dallier constate qu’en Seine-Saint-Denis, « il n’y a pas de Gilets jaunes dans les rues », il y a « un gros souci avec les lycéens et les casseurs. » Le sénateur est inquiet de la « manipulation » d’une partie d’entre eux par des factions antidémocratiques.

Il a constaté ce week-end « un changement de doctrine dans l’emploi des forces de l’ordre. » Il appelle à « la plus grande fermeté » et à ce que « les tribunaux suivent. » Le sénateur rappelle le droit à manifester, mais conteste « un droit à casser. »

« Je pense que le Président est trop isolé »

Ce soir, Emmanuel Macron doit « trouver les mots » car « la politique des petites phrases, c’est terminé. » Le sénateur rappelle que le président a été élu dans des conditions particulières, ce qui lui est peut-être « monté à la tête. » Or, « dans son entourage, personne n’a le courage de lui dire. »

« Sous la Ve République, le Premier ministre est le premier fusible »

Philippe Dallier n’est pas favorable au référendum proposé par Laurent Wauquiez. Il privilégie « une grande phase de concertation avec tous les acteurs. » Dès lors, deux solutions s’imposent, la sortie de crise ou la dissolution, mais le référendum « ne peut pas fonctionner. »

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