Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Macron à l’AMF : « Il a fait son discours pour lui, pas pour les maires » dénonce Bruno Retailleau
Par Public Sénat
Publié le
Suppression de la taxe d‘habitation, fiscalité locale… Les sujets de discorde entre le président et les maires sont nombreux, et l’intervention d’Emmanuel Macron au congrès des maires était très attendue ce mardi. Pour le chef des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, son discours n’a résolu aucun malaise.
« Je n'ai pas trouvé un maire qui ait pensé que le discours de Macron avait répondu à leurs attentes. Pas un » déclare le sénateur de Vendée. « Il a fait son discours pour lui, pas pour les maires. Il voulait délivrer un message, il a fait un show. Il a montré sa vraie nature vis-à-vis des territoires. »
Bruno Retailleau retient une phrase du discours présidentiel en particulier, ‘quand on décentralise des compétences, il faut décentraliser les responsabilités’. « Alors les élus sont des irresponsables ? De qui se moque-t-on ? » s’insurge le sénateur. « Il pense toujours la relation entre l'État et les territoires comme une relation de sous-traitance, ou même de sujétion. Je trouve que ça n'est pas une décentralisation aboutie ou assumée. »
Mardi, Emmanuel Macron a également défendu devant les milliers d’élus locaux la suppression de la taxe d’habitation, qui cristallise les tensions. « Comment dire à nos concitoyens que ce qui apparaît comme gratuit coûte quelque chose à la collectivité ? » interpelle Bruno Retailleau, qui dénonce « une forme de populisme ».
« Il ne parvient pas à penser les territoires » estime le sénateur. « Vous vous rendez compte, il y a en France 3200 communes de moins de 3500 habitants. Et à aucun moment, et ça des maires me l'ont dit, le président de la République n'a prononcé le mot 'ruralité'. […] Il faut qu'il arrive à quitter son arrogance. »