Macron à l’AMF : « Il a fait son discours pour lui, pas pour les maires » dénonce Bruno Retailleau
Dans un long discours lors du 102e congrès des maires, le président de la République s’est adressé directement aux élus locaux, alors que la tension monte entre l’exécutif et les collectivités. Le sénateur Bruno Retailleau dénonce son « arrogance ».

Macron à l’AMF : « Il a fait son discours pour lui, pas pour les maires » dénonce Bruno Retailleau

Dans un long discours lors du 102e congrès des maires, le président de la République s’est adressé directement aux élus locaux, alors que la tension monte entre l’exécutif et les collectivités. Le sénateur Bruno Retailleau dénonce son « arrogance ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Suppression de la taxe d‘habitation, fiscalité locale… Les sujets de discorde entre le président et les maires sont nombreux, et l’intervention d’Emmanuel Macron au congrès des maires était très attendue ce mardi. Pour le chef des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, son discours n’a résolu aucun malaise.

« Je n'ai pas trouvé un maire qui ait pensé que le discours de Macron avait répondu à leurs attentes. Pas un » déclare le sénateur de Vendée. « Il a fait son discours pour lui, pas pour les maires. Il voulait délivrer un message, il a fait un show. Il a montré sa vraie nature vis-à-vis des territoires. »

Bruno Retailleau retient une phrase du discours présidentiel en particulier, ‘quand on décentralise des compétences, il faut décentraliser les responsabilités’. « Alors les élus sont des irresponsables ? De qui se moque-t-on ? » s’insurge le sénateur. « Il pense toujours la relation entre l'État et les territoires comme une relation de sous-traitance, ou même de sujétion. Je trouve que ça n'est pas une décentralisation aboutie ou assumée. »

Mardi, Emmanuel Macron a également défendu devant les milliers d’élus locaux la suppression de la taxe d’habitation, qui cristallise les tensions. « Comment dire à nos concitoyens que ce qui apparaît comme gratuit coûte quelque chose à la collectivité ? » interpelle Bruno Retailleau, qui dénonce « une forme de populisme ».

« Il ne parvient pas à penser les territoires » estime le sénateur. « Vous vous rendez compte, il y a en France 3200 communes de moins de 3500 habitants. Et à aucun moment, et ça des maires me l'ont dit, le président de la République n'a prononcé le mot 'ruralité'. […] Il faut qu'il arrive à quitter son arrogance. »

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Paris le mystère du palais disparu de Stéphane Jacques
5min

Politique

Paris, le mystère d’un palais disparu

Les promeneurs, touristes ou Parisiens qui déambulent sur le parvis de Notre-Dame, s’imaginent-ils qu’à quelques pas de là se dressait au Moyen Âge, l’une des plus somptueuses résidences d’Europe ? Et surtout, comment, six siècles plus tard, le tout premier palais de nos rois, bâti sur l’île de la Cité, au beau milieu de la capitale, a-t-il pu devenir ce fantôme de l’Histoire ? Dans son documentaire Le mystère du palais disparu, Stéphane Jacques retrace l’enquête menée par un trio de scientifiques spécialistes de la reconstitution numérique.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le