Macron « à la hauteur » sur l’Amazonie contre Bolsonaro, juge Nicolas Hulot
Emmanuel Macron s'est montré "à la hauteur" sur la question de l'Amazonie et face au président brésilien Jair Bolsonaro, ...

Macron « à la hauteur » sur l’Amazonie contre Bolsonaro, juge Nicolas Hulot

Emmanuel Macron s'est montré "à la hauteur" sur la question de l'Amazonie et face au président brésilien Jair Bolsonaro, ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron s'est montré "à la hauteur" sur la question de l'Amazonie et face au président brésilien Jair Bolsonaro, "complice d'un crime contre l'humanité", a estimé samedi à Bordeaux l'ex-ministre de l’Écologie Nicolas Hulot.

"L'attitude du président Macron a été à la hauteur. A un moment, il faut sortir de la diplomatie molle et quand il a traité le président Bolsonaro de menteur (sur ses engagements environnementaux, ndlr), il n'a fait que dire la vérité", a déclaré l'ancien ministre démissionnaire à des journalistes à l'issue d'une conférence sur l'Amazonie à laquelle a participé le chef autochtone amazonien Raoni, autre détracteur du chef d'Etat brésilien.

La plus grande forêt tropicale du monde est grignotée depuis des semaines par des incendies, dont les spécialistes estiment qu'ils sont largement dus à la déforestation, en rapide progression au Brésil sous M. Bolsonaro.

"Quand on menace ou agit pour détruire la forêt amazonienne, quand on est complice de ça comme l'est Bolsonaro, on est complice d'un crime contre l'humanité", a dit M. Hulot.

Interrogé sur l'idée d'une "internationalisation" de l'Amazonie avancée par Macron mais qui hérisse son homologue brésilien, M. Hulot a estimé que "c'est une très bonne chose" que la France puisse prendre l'initiative d'une réflexion "sur les biens communs" tels "la forêt amazonienne".

Auparavant, lors de la conférence dans le cadre du festival d'"éco-mobilisation" Climax, M. Hulot avait été interpellé sur sa "défense" supposée du président Macron, et il avait alors répondu en paraphrasant Talleyrand: "Quand je nous regarde, je me désole mais quand je nous compare (avec d'autres pays, ndlr), je me console".

L'ex-ministre d'Edouard Philippe n'avait toutefois pas prévu de se rendre au "campus" du parti présidentiel, à quelques kilomètres de là: "j'ai repris une forme de liberté" mais "cette liberté ne met pas" pour autant "dans une forme d'animosité" vis-à-vis de ses anciens collègues.

Son "ami Raoni", a quant à lui fait part, devant 1.000 auditeurs conquis, de sa volonté de "continuer à lutter pour que le président Bolsonaro parte au plus vite".

Il y a deux semaines à Biarritz, Raoni et une délégation de chefs amazoniens avaient rencontré M. Macron à la clôture du sommet du G7, où la situation en Amazonie avait été au coeur des débats et où il avait demandé l'aide du président français.

Le sociologue Edgar Morin, 98 ans, devait également participer à la conférence mais il a dû s'excuser, "épuisé" par la tournée médiatique autour de ses "mémoires".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01129335_000011
6min

Politique

ZFE, ZAN : les sénateurs LR demandent « à être pris au sérieux » sur l’écologie

A l’Assemblée, « le socle commun » se fracture autour du projet de loi de simplification adopté de justesse cet après-midi. Après la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) obtenue par LR et le RN, les députés macronistes avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte. Au Sénat, la majorité LR dénonce la méthode du gouvernement en matière de transition écologique qui consiste, selon eux, à rajouter « encore plus de contraintes » aux Français.

Le

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le