Pas de sifflets mais pas de "Macron président" non plus, le candidat d'En Marche! est allé mercredi au salon de l'Agriculture à la rencontre d'un monde paysan interrogatif à son égard au milieu d'une grosse bousculade médiatique.
Mis à part un jet d'oeuf au visage, un incident qu'il qualifiera comme "faisant partie du folklore", M. Macron a jugé avoir reçu "un accueil chaleureux" porte de Versailles. Du moins auprès de ceux qui ont pu franchir le double barrage de la forêt de micros et de caméras et des visiteurs désireux de prendre une photo.
Arrivé peu avant midi avec une heure de retard, l'ancien ministre de l'Economie a commencé par le stand des éleveurs de taureaux de Salers (Cantal) qui lui demandent de défendre "l'agriculture de montagne" et "la PAC qui est une condition de survie des exploitations de vaches allaitantes".
Un peu à l'écart de la bousculade qui suscite la consternation du public ("on devrait lâcher un taureau au milieu des journalistes"), plusieurs éleveurs du Cantal ne cachent pas leur scepticisme.
"Le salon c'est un ticket d'entrée pour montrer qu'on est proche de la base", commente l'un d'eux. "On a besoin qu'il développe son projet, personne ne connait son programme pour l'agriculture", ajoute un autre. "Macron, c'est un opportuniste qui raconte ce que les gens veulent entendre (...) Tu crois qu'il reconnaîtra une vache d'un mouton ?", lâche un autre.
Emmanuel Macron au salon de l'agriculture à Paris 1er mars 2017
AFP
Emmanuel Macron, entouré du secrétaire général d'En Marche! Richard Ferrand, du député PS Stéphane Travert et du centriste Jean Arthuis, passe d'un stand d'éleveurs à un autre.
Face à Christian Perrin, éleveur de Moselle qui s'inquiète auprès de lui des difficultés d'installations de jeunes agriculteurs, il propose un "prêt d'honneur d’un montant de 50.000 euros". Et défendra aussi ses autres mesures sur les associations de producteurs ou un programme d'investissement d'avenir agricole de 5 milliards d'euros sur cinq ans pour moderniser les exploitations françaises.
L'affaire Fillon viendra télescoper la visite. Emmanuel Macron fait d'abord une déclaration critiquant "une perte de nerfs" du candidat LR. Richard Ferrand refuse de commenter le départ de Bruno Le Maire de la campagne LR ou le lâchage de Fillon par l'UDI. "C'est leur problème, pas le nôtre", répond-il.
Après son déjeuner à l'interprofession du bétail et des viandes (Interbev), Emmanuel Macron vient ensuite voir les journalistes, mais ses propos sont couverts par les "Fillon démission" et "Fillon président" saluant l'arrivée du candidat LR.
"Je ne suis pas responsable du fait que deux candidats ont décidé de ne pas respecter la justice", commente-t-il avant de reprendre sa visite.
Après les annonces d’Eric Lombard et de Sébastien Lecornu pour soutenir le financement de l’industrie de la défense, les sénateurs saluent une prise de conscience nécessaire. Les élus estiment que ce soutien en fonds propres et les facilités d’accès au crédit permettront de sécuriser la chaîne d’approvisionnement.
Après une pétition au succès fulgurant, déposée sur son site, la chambre haute ouvre une mission flash sur la question de la réforme des franchises de TVA pour les petites entreprises. L’abaissement de plusieurs seuils dans la loi de finances, aujourd’hui suspendu, avait provoqué la colère des autoentrepreneurs.
A un an des municipales, Renaissance se lance déjà dans la bataille. Le parti de Gabriel Attal vient de désigner ses 20 premiers chefs de file, dont Thomas Cazenave à Bordeaux, ou Violette Spillebout à Lille. Pour Lyon, l’ex-premier ministre a rencontré l’ancien patron de l’OL, Jean-Michel Aulas. S’il affiche quelques « ambitions », Gabriel Attal aborde l’élection avec « humilité ».
Invité de la matinale de Public Sénat, Laurent Marcangeli est revenu sur la cacophonie gouvernementale autour du port du voile dans le sport et appelle chacun « à ne pas trop se disperser », et à ne pas mettre de démission dans la balance, tout en refusant de commenter la « communication » de son « ami » Gérald Darmanin.