Emmanuel Macron a remis mercredi, à l'issue du Conseil des ministres, les insignes de grand Croix de l'Ordre national du mérite à son Premier ministre Édouard Philippe, "le meilleur" pour "porter" le "programme de transformation" présidentiel.
"Le président de la République a remis, tel est l'usage, au Premier ministre le grade de grand Croix dans l'Ordre national du mérite à la fin du Conseil des ministres. C'était un moment intime, à la fois en présence de tout le gouvernement mais aussi de quelques proches choisis par le Premier ministre", a expliqué le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner à l'issue du Conseil.
Était présent "le cercle privé" du chef du gouvernement "dont des membres de sa famille", a-t-on laconiquement précisé à Matignon.
Le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Edouard Philippe lors d'une réunion avec des élus calédoniens, le 30 octobre 2017 à l'Elysée, à Paris
POOL/AFP
"Le président de la République a tenu à revenir sur les conditions de liberté de son choix du Premier ministre. Il a insisté sur ce sujet parce que vous savez que l'usage veut qu'effectivement ce soit le premier acte que fasse un nouveau président de la République de choisir le Premier ministre, mais que généralement c'est une sorte d'évidence de parcours politique, de moment politique, d'usage politique voire d'enfermement politique, où c'est tel ou tel cadre du parti dont vous êtes issu qui devient le Premier ministre pour appliquer le projet présidentiel", a développé M. Castaner.
"Le premier acte fort de la mandature d'Emmanuel Macron a été de porter et de faire incarner le dépassement politique. Celui qui incarne cela le mieux parmi nous tous, c'est évidemment Édouard Philippe. Le président de la République a insisté sur le fait que parce qu'il avait cette liberté de choix, il a cherché le meilleur pour porter ce programme de transformation", a-t-il poursuivi.
"J'ai senti à la fois du respect pour le parcours d’Édouard Philippe dans sa diversité, dans son authenticité, j'ai senti aussi de l'amitié qui était née de leur relation. Ils se connaissaient un peu, ils se connaissent nettement mieux aujourd'hui", a expliqué M. Castaner, qui a familièrement appelé le chef du gouvernement "mon poulet" depuis la tribune du Conseil de La République en marche samedi à Lyon.
Édouard Philippe, ancien député-maire (Les Républicains) du Havre, était un des plus proches soutiens d'Alain Juppé lors de la primaire de la droite.
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