Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi" de moralisation de la vie publique, réforme de l'indemnisation chômage... Emmanuel Macron,...
Macron abat ses cartes sur un programme d’inspiration social-libérale
Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi" de moralisation de la vie publique, réforme de l'indemnisation chômage... Emmanuel Macron,...
Par Marc PREEL et Stéphanie LEROUGE
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Fin des régimes spéciaux de retraite, "grande loi" de moralisation de la vie publique, réforme de l'indemnisation chômage... Emmanuel Macron, accusé d'être trop vague dans ses propositions, a abattu jeudi ses cartes avec un programme d'inspiration social-libérale bâti entre "liberté" et "protection".
Désormais favori des sondages pour emporter la présidentielle, le candidat d'En Marche! a présenté un document d'une trentaine de pages lors d'une conférence de presse jeudi matin au pavillon Gabriel, à un jet de pierre de l'Elysée.
"Nous réconcilions dans ce projet la liberté et la protection, c'est depuis le début un fil rouge", a affirmé M. Macron devant une foule de plus de 300 journalistes.
"Je suis le candidat des classes moyennes et des classes populaires", a-t-il également assuré, pour répliquer à Marine Le Pen qui l'accuse d'être le candidat des élites et du "mondialisme".
S'il est élu, l'ancien collaborateur du président de la République a promis de s'engager sur six chantiers: réforme de l’école, "société du travail", modernisation de l’économie, sécurité, stratégie internationale et moralisation de la vie publique.
Emmanuel Macron, président du mouvement En Marche !, lors de la présentation de son programme le 1er mars 2017 à Paris
AFP
mesures Le programme reprend des mesures déjà annoncées depuis le début de sa campagne en octobre: réforme de l'assurance-chômage, de la formation continue, du droit du travail, exonération de la taxe d'habitation pour 80% des ménages...
Des chantiers "en profondeur" qui seraient lancés "dans les premiers mois" du quinquennat avec des projets législatifs "confiés au Premier ministre", a-t-il précisé jeudi.
Le document présenté par le candidat, qui sera tiré à huit millions d'exemplaires, inclut aussi plusieurs propositions nouvelles.
Objectif: casser l'image bâtie par ses détracteurs d'un candidat "vague", qui "n'a pas de programme".
M. Macron a par ailleurs répondu à une autre critique récurrente en assurant qu'il n'était pas un "élément de continuité" du quinquennat de François Hollande, en voulant pour preuves son départ du gouvernement et sa candidature.
Nouveau gros chantier social proposé par le candidat Macron, là où Alain Juppé avait échoué en 1995: la fin des régimes spéciaux de retraite.
En revanche, l'âge de la retraite et le montant des pensions resteraient inchangés, tandis que le minimum retraite et l'allocation des handicapés seraient augmentés de 100 euros par mois.
Comme promis à son nouvel allié François Bayrou, M. Macron propose une "grande loi" de moralisation de la vie publique, qui prévoit notamment de réduire d'un tiers le nombre de parlementaires. Quant à la proportionnelle, il s'est dit "favorable" à une "dose", mais la mesure doit encore être "travaillée".
- 'Discrimination positive assumée' -
En pleine affaire Fillon, le candidat veut interdire "aux parlementaires l'emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme", ou empêcher ces mêmes parlementaires d'exercer des activités de conseil... deux éléments qui ont jeté dans la tourmente le candidat de la droite.
M. Macron a d'ailleurs commencé sa présentation par une charge contre François Fillon et Marine Le Pen.
Dénonçant les inspirations thatchériennes de l'un et le projet de "régression" et de "repli" de l'autre, M. Macron a accusé ses deux rivaux, visés par des affaires d'emplois fictifs, de "s'attaquer délibérément à l'Etat de droit" en s'en prenant à la justice.
Côté éducation, M. Macron propose de continuer à créer des postes d'enseignants, "entre 4.000 et 5.000", quand il compte supprimer 120.000 postes de fonctionnaires globalement. Les enseignants en zone prioritaire toucheraient une prime de 3.000 euros net par an. Et le téléphone portable serait interdit aux élèves dans toute l'enceinte des écoles et des collèges.
Pour les banlieues, M. Macron propose des "emplois francs": pour l'embauche d'un habitant d'un des 200 quartiers prioritaires de la politique de la ville, une prime de 15.000 euros sera versée. Une mesure de "discrimination positive assumée" pour l'entourage du candidat.
"La logique du programme, c'est d'enlever les verrous qui font qu'aujourd'hui les gens ne bougent pas, ne changent pas de job, de région... Mais faire en sorte qu'une fois qu'on a enlevé les verrous, les gens ne se retrouvent pas à travailler sans filet", explique à l'AFP un proche du candidat, qui assume l'étiquette de "social-libéralisme".
Selon un sondage Ifop-Fiducial publié mercredi, Emmanuel Macron poursuit sa progression dans les intentions de vote au premier tour de la présidentielle (24%, +1,5 point en une semaine) derrière Marine Le Pen toujours en tête malgré un léger recul. Et creuse l'écart sur François Fillon (21%, +0,5 point), Benoît Hamon (14%, +0,5) et Jean-Luc Mélenchon (11%, stable).
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
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Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.