Le président Emmanuel Macron a appelé mercredi à "se souvenir des visages" des Français et des Européens tués dans des attentats, en présidant la cérémonie de la première Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme aux côtés du roi d'Espagne.
"La Nation entoure les familles de ceux qui sont tombés", a affirmé le chef de l'Etat qui s'exprimait sur l'esplanade du Trocadéro, devant la Tour Eiffel, où avaient pris place quelque 900 personnes, dont des victimes et des proches de victimes.
Ce nombre avait été réduit pour ne pas dépasser les 1.000 personnes afin de respecter les consignes prises dans le cadre de la crise du coronavirus.
Face à des terroristes qui cherchent à "supprimer jusqu'aux traces même des existences", "nous nous souviendrons des visages", "nous nous rappellerons sans cesse le son des voix, les éclats de rire, mais aussi les talents, les espoirs et les rêves" des victimes, a déclaré Emmanuel Macron.
Le président Emmanuel Macron s'exprime le 11 mars 2020 lors de la première Journée nationale d'hommage aux victimes du terrorisme
AFP
S'exprimant avant lui, le roi d'Espagne Felipe VI a également affirmé que "la mémoire était indispensable pour combattre le terrorisme" et a exprimé "le sentiment inconditionnel de solidarité avec les victimes" du terrorisme, "avec leur douleur et leur mémoire". "Ni la barbarie ni la haine ne triompheront", a-t-il assuré en concluant un discours prononcé en français.
"Il est important pour les victimes d'entendre l'Espagne et la France faire vivre leur mémoire, l'oubli serait une deuxième mort", a commenté auprès de l'AFP Arthur Dénouvaux, président de l'association de victimes des attentats de novembre 2015 LifeforParis, présent à la cérémonie.
Pour Guillaume Denoix de Saint Marc, président de l’AFVT (Association française des victimes du terrorisme), "c'était une cérémonie émouvante qui récrée le lien entre les victimes, la nation et l'Europe".
La cérémonie de la Journée nationale "se tiendra chaque année dans une ville différente", a par ailleurs indiqué Emmanuel Macron, qui s'exprimait devant les anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, le commissaire européen à la Justice, le Belge Didier Reynders, et plusieurs membres du gouvernement dont Edouard Philippe.
Cette journée, prévue par un décret de novembre, aura désormais lieu chaque année le 11 mars, date anniversaire des attentats de Madrid de 2004, les plus meurtriers en Europe depuis 1988 (191 morts). Cette date a aussi été choisie en référence à la Journée européenne des victimes du terrorisme qui a déjà lieu le 11 mars.
La cérémonie du Trocadero a été "co-construite avec neuf associations de victimes", selon l'Elysée, qui veut "n'oublier aucune victime depuis 1974", date de l'attentat de Carlos au Drugstore Publicis.
Emmanuel Macron a par ailleurs affirmé que le projet d'un musée-mémorial des victimes du terrorisme "sera mené à son terme". "Il est temps désormais de concrétiser", a ajouté le président, qui avait annoncé en septembre 2019 la création de ce musée "unique au monde" que prépare une mission présidée par l'historien Henry Rousso.
Moins d’un an après le précédent projet de loi, le gouvernement va porter un nouveau texte sur l’immigration. L’idée est de reprendre « les articles censurés par le Conseil constitutionnel », selon l’entourage du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. Mais chez les députés Renaissance, on prédit un groupe coupé en deux sur le sujet. « On sait qu’aucun texte ne passera sans l’accord du RN », pointe le sénateur écologiste Guy Benarroche.
Le gouvernement a annoncé l’examen d’un nouveau texte sur l’immigration dès le début de l’année 2025. Il y a à peine un an, la droite sénatoriale menée par Bruno Retailleau avait vu ses amendements au précédent texte largement censurés par le Conseil constitutionnel au motif de cavaliers législatifs. Ces dispositions pourraient réapparaître.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a expliqué la position de son groupe sur la proposition du gouvernement de présenter un nouveau texte sur l’immigration au début de l’année 2025. Le député de la commission des finances a également détaillé la position de son groupe sur le vote du budget, sans évoquer précisément les amendements que son groupe défendra.
Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».