En meeting de la dernière chance au Trocadéro dimanche dernier, Éric Zemmour a vu les militants présents scander « Macron, assassin » au moment où il évoquait les victimes d’attentats terroristes, en se disant prêt à « lutter contre la fatalité. » Le candidat de Reconquête affirme ne pas avoir entendu la foule et son entourage condamne. Mais pour Gabriel Attal, « soit Éric Zemmour n’a pas d’autorité sur ses militants, soit il cautionne ce type de propos, dans les deux cas c’est inquiétant sur sa capacité à exercer la fonction de Président de la République. »
D’après lui en effet, « c’est à cela aussi que l’on juge les hommes qui candidatent à l’élection présidentielle, c’est une fonction qui nécessite du calme et de la bienveillance. » Le porte-parole du gouvernement vante l’attitude d’Emmanuel Macron en la matière « qui a toujours appelé à la bienveillance » et empêché dans ses meetings « que l’on siffle ou que l’on hue ses adversaires », alors que « là, on a un candidat qui laisse des militants proférer des propos insupportables à l’encontre d’un autre candidat. » Gabriel Attal y voit un risque d’importer de la violence en politique : « Quand on laisse tenir des propos inacceptables, il ne faut pas s’étonner derrière, qu'il y ait de la violence contre les élus. Il ne faut jamais laisser passer ce type de propos. »