Macron assume de récompenser la réussite
Emmanuel Macron a récusé mercredi l'accusation de mener un politique fiscale trop favorable aux riches, en expliquant que le...

Macron assume de récompenser la réussite

Emmanuel Macron a récusé mercredi l'accusation de mener un politique fiscale trop favorable aux riches, en expliquant que le...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Emmanuel Macron a récusé mercredi l'accusation de mener un politique fiscale trop favorable aux riches, en expliquant que le gouvernement ne voulait pas "sanctionner la réussite" et "ne traite pas les difficultés sociales uniquement en "redistribuant de l'argent mais en investissant dans la formation".

"Ce n'est pas la question de savoir de manière statique si les gens sont riches ou pauvres mais si on veut sanctionner la réussite pendant le cycle de vie", a argué M. Macron, interrogé par un journaliste à l'issue du sommet européen de Tallinn, à propos de la baisse de l'impôt sur les sociétés et l'ISF.

"Beaucoup d'entre vous sont riches, dans cette salle, au titre des statistiques françaises et de ce qu'aucuns dénoncent. Il faut faire attention à ces mots", a-t-il dit à l'adresse des journalistes présents.

"Nous voulons mieux récompenser le travail, permettre aux gens de réussir. Nous avons besoin de talents, la France a une structure fiscale qui n'est plus optimale, les talents qui réussisent sont partis en masse, ça va les faire revenir", a-t-il encore argumenté.

"Nous allons investir 15 milliards d'euros dans la formation, en particulier des moins qualifiés, c'est ça la vraie politique sociale", a insisté le président.

"Le budget s'inscrit dans une statégie de transformation du pays, dans le cadre d'un stratégie européenne, pour mieux récompenser le travail et nous aligner sur la moyenne de l'UE pour l'impôt sur les entreprises. C'est un élément de compétitivité, et qui favorise l'investissement dans l'économie", a expliqué M. Macron, avant d'ajouter: la baisse de l'impôt sur les sociétés et la réforme de l'ISF, "c'est cette philosophie".

"C'est une lecture trop classique de la politique budgétaire qui dit +Je m'occupe de vous car je vous donne de l'argent+, les gens n'ont pas seulement besoin d'argent mais d'une formation, d'aide à rebondir", a-t-il plaidé.

"On revient à la méritocratie. L'investissement dans les REP+ (division par deux de classes de CP, ndlr), c'est beaucoup plus efficace que des centimes donnés à qui que ce soit. C'est ça la vraie politique de justice sociale: investir dans les Français pour qu'ils réussissent", a conclu Emmanuel Macron.

Dans la même thématique

AFFICHES
3min

Politique

Enquête sur des prêts accordés au RN : quelles sont les règles en matière de financement de la vie politique ?

Le RN est de nouveau dans le viseur de la justice. Selon Challenges, entre 2020 et 2023, 23 particuliers ont accordé de manière récurrente des prêts au Rassemblement national, pour un montant total de plus de 2,3 millions d’euros. Après la révélation de l’ouverture d'une enquête judiciaire, Jordan Bardella a dénoncé une « opération de harcèlement » et « une volonté de mort financière » de son parti. Public Sénat revient sur les règles qui encadre le financement de la vie politique.

Le