Michel Barnier juge la situation budgétaire « très grave » et demande « les éléments pour en apprécier l’exacte réalité », déclare le premier ministre. Quelques minutes avant, Matignon annonçait qu’une réunion avec Gabriel Attal était « décalée ». La cause officieuse : Gabriel Attal aurait imposé « une délégation de huit personnes », dont Elisabeth Borne et Gérald Darmanin, alors que la « règle » est de venir à trois maximum. « Sur les modalités, ils nous ont mis un peu devant le fait accompli », grince l’entourage de Michel Barnier
Macron « assume totalement » ses propos sur les non-vaccinés : « Il était de ma responsabilité de sonner l’alarme »
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Ce n’était a priori pas au cœur du sujet, mais quand est venu le tour d’un journaliste français de poser une question, difficile de résister à la tentation de faire revenir le Président de la République sur sa volonté « d’emmerder les non-vaccinés. » Jusqu’ici Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen – dans un français impeccable – étaient surtout revenus sur l’Europe de la défense, la situation géopolitique en Ukraine ou la relance européenne, mais même la venue de la présidente de la Commission européenne à l’Elysée n’a pu évincer la polémique du moment suite à l’interview d’Emmanuel Macron dans Le Parisien.
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« Les gens avec qui je parlais étaient indignés à l’égard de nos compatriotes non-vaccinés »
Le Président a d’abord tenu à rappeler le contexte dans lequel il a tenu ces propos : « Je discutais avec 8 de nos compatriotes sélectionnés par un de vos confrères, a répondu le Président, et en l’occurrence deux soignantes qui me disaient qu’il ne fallait plus soigner les non-vaccinés qui arrivent aux urgences. La totalité des gens avec qui je parlais était indignée à l’égard de nos compatriotes qui ne veulent pas se faire vacciner. »
Cette indignation et les débats sur la prise en charge des non-vaccinés constituent, d’après Emmanuel Macron, « la vraie fracture du pays » et le « préoccupent » et « l’émeuvent » à tel point qu’il a voulu « sonner l’alarme » : « Je le dis avec beaucoup de volonté et de force : nous devons le faire pour nos compatriotes qui se laissent prendre par des discours obscurantistes et ne se protègent pas eux-mêmes alors que la science le leur permet. Il était de ma responsabilité de sonner un peu l’alarme pour que les choses puissent avancer encore plus rapidement. »
« Quand certains font de l’irresponsabilité un slogan, ils mettent en danger la vie des autres »
Si le Président de la République comprend que l’on puisse « s’émouvoir de formes d’expression familières » qu’il « assume totalement » par ailleurs, il a maintenu le fond de ses propos sur le caractère non-citoyen de « l’irresponsabilité » des non-vaccinés. « Être citoyen c’est avoir des droits et des devoirs et ce sont d’abord des devoirs. Quand certains font de l’irresponsabilité un slogan. Ils mettent en danger la vie des autres et ils restreignent leur liberté. Ça, je ne peux pas l’accepter. Être citoyen c’est aussi accepter les devoirs qui vont avec cette citoyenneté. »
De même sur le passe sanitaire, bientôt vaccinal, Emmanuel Macron assume une stratégie « simple » et « européenne » : « Le passe vaccinal est inspiré d’initiatives prises par le Luxembourg, l’Allemagne ou autre. C’est un mouvement complètement européen, qui met des restrictions sur les non-vaccinés. Certains font l’obligation vaccinale, mais la plupart des pays mettent des contraintes sur la vie sociale. Nous sommes obligés de le faire pour inciter les uns et les autres à se faire vacciner. »