"C'est la coupe qu'on est venu prendre", a déclaré dimanche à Moscou le président français Emmanuel Macron reçu au Kremlin par Vladimir Poutine avant la finale du Mondial-2018 qui oppose la France à la Croatie.
La France menait 2 à 1 à la pause au stade de Loujniki à Moscou.
Le président français a félicité son homologue russe pour un "parfait déroulement" du Mondial-2018.
"Je voulais vous féliciter pour la belle performance de l'équipe de Russie" qui est allée jusqu'aux quarts de finale et "a joué avec beaucoup de courage", a déclaré M. Macron au début de sa rencontre avec M. Poutine.
"Et vous féliciter également en tant que pays organisateur pour le bon déroulement de ces évènements, ils sont non seulement regardés dans le monde entier mais le monde entier y vient", a poursuivi le président français.
"Et l'avoir fait dans des conditions de sécurité et de parfait déroulement était une gageure et bravo pour cela!", a-t-il souligné.
Pour sa part, Vladimir Poutine a félicité la France pour s'être qualifiée pour la finale.
"Je suis déjà certain qu'on verra un match intéressant, intense, tendu, qui fera plaisir à des millions des spectateurs dans le monde", a-t-il assuré.
"C'est la coupe qu'on est venu prendre", a affirmé Emmanuel Macron.
Selon l'Elysée, les deux dirigeants ont ensuite évoqué la mise en œuvre de coopérations bilatérales décidées lors de leurs discussions en mai à Saint-Pétersbourg, notamment l'ouverture d'un dialogue sur la cybersécurité, et des questions internationales, parmi lesquelles "la mise en œuvre d'un mécanisme de coordination sur la crise syrienne".
Ils ont évoqué aussi "la question de l'accord nucléaire iranien avec la proposition française de traiter cette question en gardant l'accord nucléaire dans un contexte plus large comprenant les questions régionale et balistique", en constatant des "progrès", selon la même source.
Le cas du réalisateur ukrainien Oleg Sentsov emprisonné en Russie, ainsi que le futur sommet entre Vladimir Poutine et le président américain Donald Trump, lundi en Finlande, ont également été évoqués, selon l'Elysée.
La présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic et le président russe Vladimir Poutine au Kremlin à Moscou, le 15 juillet 2018
POOL/AFP
Plus tôt dans la journée, Vladimir Poutine s'est déjà entretenu avec la présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarovic.
Lors de cette rencontre, la présidente croate a offert à son homologue russe un maillot croate orné du numéro 9 et le nom "Putin" et l'a félicité pour "l'organisation de cette Coupe du monde, un réel exemple de la façon dont un tel évènement doit être organisé".
"Vous avez non seulement garanti la libre-circulation des supporters, mais aussi prévenu tout incident", a-t-elle souligné, selon ses propos traduits en russe.
Dimanche soir, Vladimir Poutine, Emmanuel Macron avec son épouse Brigitte, ainsi que plusieurs dirigeants des pays étrangers et des stars du cinéma et du sport étaient présents dans le stade pour regarder la finale du Mondial-2018.
« Le premier ministre nous laisse nous exprimer sur les sujets. En revanche, une fois qu’ils sont tranchés, nous nous rangeons derrière l’avis du gouvernement », explique la porte-parole du gouvernement, après le recadrage de François Bayrou sur la question de l’interdiction du port du voile dans les compétitions sportives.
Devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur a dénoncé l’antisémitisme « d'une extrême gauche très sectaire », après la publication par LFI d’une affiche polémique, figurant l’animateur Cyril Hanouna avec des codes visuels similaires à ceux des années 1930. « Qui, dans ce parti, s’est excusé ? », a-t-il lancé.
Le gouvernement précise sa position sur le texte du Sénat visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. L’exécutif inscrira bien la proposition de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Un recadrage, alors que les ministres des Sports et de l’Education nationale affirmaient que ce n’était pas une priorité.
Interrogé par le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner, le Premier ministre assure n’avoir fait part que de son « analyse », en jugeant dimanche qu’il n’était pas possible de revenir à un âge de départ de 62 ans. « Je suis sûr qu’elle est partagée sur beaucoup de bancs », estime-t-il.