En ouvrant samedi le Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron va prononcer un discours sur sa vision de l'Europe et la politique agricole commune, plutôt que sur les maux du monde rural largement abordés dans ses grands débats, a indiqué l'Elysée.
Le chef de l'Etat doit prononcer son discours à 8H30 devant environ 500 personnes, pour moitié des jeunes agriculteurs venus de pays européens, mais également le commissaire européen à l'Agriculture Phil Hogan et le négociateur européen Michel Barnier, avant une visite qui doit durer la journée.
Il commencera par saluer Imminence, vache de race Bleue du Nord, égérie du Salon, puis se rendra, dans l'ordre, sur les stands des filières lait, viande bovine, volailles, œufs, porc, pêche, pomme de terre, viticulture, fruits et légumes, grandes cultures et bière.
Fiche sur l'égérie du 56e salon l'agriculture, Imminence, une Bleue du Nord
AFP
De nombreux agriculteurs présents au salon espèrent l'aborder pour exposer leurs attentes, qui vont des services publics dans le monde rural à l'évolution des prix.
L'an dernier, il avait passé douze heures d'affilée dans les allées, répondant à aux visiteurs, y compris les plus hostiles.
Plutôt que les maux du monde rural qu'il a largement abordés dans ses grands débats, le chef de l'Etat centrera son discours sur sa vision européenne de l'agriculture, alors que les négociations pour élaborer la future politique agricole commune (PAC) viennent de commencer.
"Le président va lancer un appel à la mobilisation pour la PAC et pour une unité européenne. Face aux grandes puissances comme la Russie, la Chine et les Etats-Unis qui font de leur agriculture un enjeu stratégique, les Européens doivent parvenir à être partenaires et non concurrents", a expliqué l'Elysée.
Il devrait rappeler sa vision des enjeux de la PAC: que l'Europe retrouve sa souveraineté alimentaire, y compris l'autonomie de ses approvisionnements en alimentation animale, dépendante à 70% de soja transgénique importé, et que la PAC protège agriculteurs et consommateurs, a expliqué l'entourage du président.
Aide totale de l'UE aux pays membres pour la période 2015-2020, en milliards d'euros
AFP
Pour éviter les distorsions intra-européennes, la France réclame également que la prochaine PAC fixe à chaque État membre un pourcentage équivalent alloué à la protection de l'environnement. Il souhaite à la fois que les agriculteurs soient protégés des aléas de marché et le maintien des standards européens en faveur des consommateurs.
Parmi les sujets d'actualité: la recherche d'options alternatives au pesticides, dont le glyphosate, l'impact encore limité de la loi Alimentation sur les prix payés aux agriculteurs, l'avenir de la filière pêche post-Brexit et le refus d'un accord UE-USA qui concernerait l'agriculture, "ligne rouge" pour Paris.
Les sénateurs français ont récemment critiqué les propositions de réforme de la future politique agricole commune (PAC) après 2021 qui pour eux risquent de déboucher sur "27 politiques agricoles nationales".
Selon les organisateurs du Salon, le même dispositif de sécurité que d'habitude est prévu, adaptable en cas d'intervention de "gilets jaunes", en ce quinzième samedi de mobilisation.
Le salon, qui dure neuf jours, attend entre 600.000 et 700.000 visiteurs.
Le 8 décembre, les élus du Congrès de Nouvelle-Calédonie ont donné un avis favorable à la tenue d’une « consultation anticipée » sur l’accord de Bougival. Mais plus de la moitié des votants se sont abstenus ou se sont opposés à la mesure. Le sénateur indépendantiste, Robert Xowie a demandé au gouvernement de renoncer à cette consultation « qui risquerait d’aggraver la crise et d’accentuer les divisions ».
Au lendemain de l’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale par les députés, au prix de plusieurs concessions entre l’exécutif et la gauche, les sénateurs poursuivent leur examen du budget de l’État. L’avenir du texte dépendra de l’aptitude des parlementaires à négocier un nouveau compromis, une voie en laquelle veut croire le président du groupe UDI au Sénat.
La secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier appelle toujours à une candidature « commune » de la gauche à la présidentielle après une primaire. Désignée par son parti pour y participer, elle estime que le candidat issu de ce processus serait, même sans le soutien de Jean-Luc Mélenchon, « forcément au second tour » du scrutin vers l’accession à l'Élysée.
Les députés ont approuvé le budget de la Sécurité sociale mardi à l’Assemblée nationale, à l'issue d’un vote serré. Une majorité du groupe écologiste s’est abstenue après l’adoption d’un amendement de dernière minute visant à octroyer des moyens supplémentaires au système de santé. « Sans cette augmentation de l’Ondam, on votait contre », explique ce mercredi la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, sur Public Sénat.