Macron au Vatican: « tentative » de « séduire l’électorat catholique », selon Retailleau
Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a estimé mardi que la visite d'Emmanuel Macron au Vatican répondait à une ...

Macron au Vatican: « tentative » de « séduire l’électorat catholique », selon Retailleau

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a estimé mardi que la visite d'Emmanuel Macron au Vatican répondait à une ...
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Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, a estimé mardi que la visite d'Emmanuel Macron au Vatican répondait à une "tentative de séduire l'électorat catholique".

Emmanuel Macron a "raison d'accepter" son titre de premier et unique chanoine d'honneur de la cathédrale du pape, a déclaré Bruno Retailleau sur France Inter, car c'est "tout simplement un attribut protocolaire" et qu'on "ne peut pas négliger" la diplomatie vaticane, "terriblement efficace".

Il a en revanche demandé au chef de l’État de "clarifier" sa position sur la laïcité. "Je pense qu'il y a une tentative, si ce n'est une tentation, de séduire l'électorat catholique", a jugé le sénateur de la Vendée.

Ironisant sur "Emmanuel Macron pur esprit", "qui s'adresse aux uns et aux autres avec le cœur sur la main", M. Retailleau voit dans la position du chef de l’État vis-à-vis de la laïcité "une habileté politique, une volonté de séduire. C'est le +en même temps+ : on donne des gages aux uns et aux autres".

"Il doit clarifier son discours, c'est extrêmement important au moment où on doit aussi traiter de l'islam et de la République", a expliqué M. Retailleau, qui a invité le président de la République à faire au plus vite "le grand discours sur la laïcité", "cent fois repoussé".

Emmanuel Macron vient mardi à Rome chercher son titre honorifique de "premier et unique chanoine d'honneur" de la cathédrale du pape, une tradition remontant au 17è siècle et aux rois de France, dont ont hérité les présidents de la République.

François Hollande, à l'instar de François Mitterrand et Georges Pompidou, n'était jamais venu recevoir le titre, quand Nicolas Sarkozy, René Coty, Jacques Chirac ou encore Charles de Gaulle l'avaient accepté.

C'est "irrespectueux pour la laïcité de la République", a jugé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon dans un tweet.

Même ton de reproche du côté de l'eurodéputé PS Emmanuel Maurel, qui a dénoncé sur RFI une "survivance du passé", avant d'accuser le chef de l'État d'avoir un "rapport à la laïcité très particulier".

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a souligné qu'il s'agissait d'un "titre parfaitement laïc". "Donc sur ce sujet, franchement, c'est une mauvaise polémique" a-t-il considéré au micro de RTL.

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