Ce lundi, Emmanuel Macron reçoit Vladimir Poutine à Versailles. Une première rencontre qui intervient officiellement pour inaugurer l’exposition « Pierre le Grand, un tsar en France ». Officieusement, c’est l’occasion pour le Président français d’engager un dialogue « exigeant » et « sans aucune concession » sur le dossier ukrainien, mais aussi d’évoquer la question syrienne.
« Il fait son premier faux pas politique » estime Yannick Jadot, qui va jusqu’à qualifier cette rencontre de « faute politique lourde ». Le député européen regrette qu’Emmanuel Macron « donne une telle image autour du symbole de Versailles », qui fut notamment la résidence de Louis XIV. « C’est le roi Soleil qui reçoit le tsar de toutes les Russies », répète-t-il. Une référence à Pierre le Grand, qui reçut ce titre en 1721 et à qui est consacrée l’exposition du château de Versailles que s’apprêtent à inaugurer les deux chefs d’État. Il y a trois cents ans, en 1717, le tsar s’était rendu en France. Un évènement marqué par l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Russie.
L’écologiste tient à rappeler que « c’est autour de Pierre le Grand que Poutine justifie l’annexion de la Crimée » et considère qu’un « cadre plus neutre » aurait été plus approprié. Il estime également que la présence d’Angela Merkel aura été judicieuse « pour imposer l’Europe comme interlocuteur de la Russie. »
Vladimir Poutine n’est toutefois pas le seul dans la ligne de mire de Yannick Jadot. « On va passer quatre très mauvaises années avec Trump dans la négociation climatique », prévoit le député européen. Selon lui, il est indispensable pour l’Europe de « retrouver le leadership » en la matière. Et là encore, il considère que cela passe par l’Allemagne : « Dans la relance du projet européen (d’investissement sur la transition énergétique), Macron peut faire un acte fondateur avec Angela Merkel. » « Ce que Hollande n’était pas prêt à faire Macron doit le faire », conclut-il.
Jadot : « On va passer quatre très mauvaises années avec Trump dans la négociation climatique »