Le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a reconnu dimanche "une difficulté" de l'exécutif, jugeant qu'il n'avait pas su "donner suffisamment de sens" à son action, au moment où Emmanuel Macron connait une baisse importante de sa popularité dans les enquêtes d'opinion.
"Il y a une difficulté. Mais il ne faut pas regarder uniquement les sondages pour gouverner. Certains l'ont fait et ils se sont plantés", a déclaré M. Castaner lors de l'émission "BFM politique" sur BFMTV.
Emmanuel Macron "lui-même a reconnu au Louvre (le soir de son élection à la présidentielle, ndlr) le fait qu'il avait été élu par des gens qui ne l'avaient pas choisi. Donc ces gens sont en attente. (...) Il y a une forme d'impatience, c'est le propre de la société française. C'est le propre de l'observatoire médiatique dans lequel nous sommes. Il nous faut aller vite. Les Français considèrent que nous n'allons pas assez vite", a dit le porte-parole du gouvernement.
"Et puis, il faut donner du sens aux choses", "on n'a pas su suffisamment donner de sens, d'explication, de pédagogie aux choses, et on a eu un mois de juillet qui était très budgétaire", a jugé M. Castaner en référence aux polémiques sur la baisse des APL ou du nombre d'emplois aidés.
M. Castaner a répondu aux critiques de François Hollande et d'Alain Juppé sur l'exécutif. "Alain Juppé comme François Hollande devraient prendre un peu de temps pour se concentrer sur le bilan de leur propre action". "Ils sont légitimes avec leur expérience pour apporter un regard. Mais je crois qu'ils représentent un temps politique passé".
Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement est également revenu sur la démission du chef d'état-major des armées Pierre de Villiers. "On dit +Emmanuel Macron est autoritaire+. Ben oui, le chef de l'Etat, il doit être autoritaire", a-t-il lancé.
Emmanuel Macron, en forte chute dans les sondages cet été, va s'adresser aux Français en cette rentrée. "Il ne s'interdit rien", a dit M. Castaner.