Ambiance électrique à l’Assemblée nationale, quelques heures seulement après le départ du chef d’État-major des Armées, Pierre de Villiers. Le chef du gouvernement a été pris à partie par le député socialiste Olivier Faure, président du groupe Nouvelle gauche.
Le député de Seine-et-Marne a considéré que le départ du général de Villiers traduisait une « crise de confiance entre le chef de l’État et nos armées » mais aussi « une crise démocratique », avec une « violation des droits du Parlement », faisant référence aux propos tenus par le militaire à huis clos devant la commission de la Défense.
Olivier Faure dénonce une « violation des droits du Parlement », après la démission du général De Villiers :
« Le général de Villiers a exprimé un désaccord : il a parfaitement le droit d’exprimer un désaccord avec le chef des Armées », a répondu Édouard Philippe. « Mais comme un militaire, il ne peut pas contester le choix qui a été fait par son chef. Il a donc tiré les conséquences du désaccord qu’il avait lui-même exprimé. »
Rien « qui puisse choquer cette Assemblée nationale »
Le Premier ministre a assuré aux députés que ce départ se faisait dans la logique des institutions :
« Je voudrais dire, Mesdames et Messieurs les députés, que dans cette affaire, chacun est dans son rôle : le chef d’État-major des Armées, qui exprime son avis et qui en tire les conséquences, et le président de la République, qui est l’autorité en la matière et qui exprime les choix portés par l’autorité légitime. »
Et d’ajouter :
« Et je ne pense pas mesdames et Messieurs les députés que dans cette primauté du politique sur le militaire il y ait quelque chose qui fondamentalement puisse choquer cette Assemblée nationale. »