Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Macron dénonce les discours qui justifient la violence en France
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a dénoncé avec véhémence au micro de Radio J, dans l'avion du retour d'Israël jeudi soir, "les discours politiques extraordinairement coupables", affirmant que la France est devenue une dictature et justifiant de ce fait selon lui la violence politique et sociale.
"Aujourd'hui s'est installée dans notre société - et de manière séditieuse, par des discours politiques extraordinairement coupables -, l'idée que nous ne serions plus dans une démocratie, qu'une forme de dictature se serait installée", accuse le président dans cet entretien diffusé vendredi matin.
Et de lancer : "Mais allez en dictature ! Une dictature, c'est un régime ou une personne ou un clan décident des lois. Une dictature, c'est un régime où on ne change pas les dirigeants, jamais. Si la France c'est cela, essayez la dictature et vous verrez! La dictature, elle justifie la haine. La dictature, elle justifie la violence pour en sortir. Mais il y a en démocratie un principe fondamental: le respect de l'autre, l'interdiction de la violence, la haine à combattre".
Selon M. Macron, "tous ceux qui aujourd'hui, dans notre démocratie, se taisent sur ce sujet, sont les complices, aujourd'hui et pour demain, de l'affaiblissement de notre démocratie et de notre République."
Questionné sur la violence, le chef de l'Etat a jugé que "celles et ceux qui portent cette violence, celles et ceux qui, avec cynisme quelquefois, l'encouragent, celles et ceux qui taisent tout reproche qu'il faut avoir oublient une chose très simple: nous sommes une démocratie".
Invitée sur RMC et BFMTV à dire qui était visé par les propos présidentiels, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a assuré qu'il n'était pas question pour M. Macron de "jeter l'anathème sur untel ou untel".
Elle a rapporté avoir entendu elle-même "un responsable syndical de SUD qui justifiait une forme de violence dans les manifestations", ou "des responsables locaux de la CGT".
Dans la sphère politique, a-t-elle poursuivi, "notamment à La France insoumise, vous avez des gens qui accréditent au fond l'idée qu'il y aurait un +régime+ qui imposerait sa loi au reste de la population."
Sur Radio J, M. Macron a souligné que "dans une démocratie, on a un devoir de respect à l'égard de ceux qui représentent et votent cette loi, parce que précisément, on a le pouvoir de les révoquer. On a l'interdiction de la haine, parce qu'on a le pouvoir de les changer!"
Interrogé au retour d'Israël où il a participé jeudi aux commémorations de la libération du camp nazi d'Auschwitz, le président français a par ailleurs précisé son analyse de l'antisémitisme, qu'il relie à la crise économique et sociale.
"Toutes les démocraties occidentales vivent une crise, et c'est une crise qui s'exacerbe devant les grandes peurs contemporaines", a-t-il estimé, citant la transformation numérique et la transformation climatique. Or d'après lui, "l'antisémitisme est la forme la plus avancée, à chaque fois la plus radicale de la peur de l'autre".
Dans un échange avec un journaliste du Figaro à bord d' l'avion, le président a décrit l'antisémitisme comme "une voie de passage entre les extrêmes" de droite et de gauche.