Macron engrange les soutiens dans la dernière ligne droite
Borloo, Taubira, Cazeneuve, Varoufakis appellent à voter pour Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche reste, pour le moment, stable dans les intentions de vote.

Macron engrange les soutiens dans la dernière ligne droite

Borloo, Taubira, Cazeneuve, Varoufakis appellent à voter pour Emmanuel Macron, le candidat d’En Marche reste, pour le moment, stable dans les intentions de vote.
Public Sénat

Par Public Sénat avec l'AFP

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

A 24H du débat d’entre-deux-tours, Emmanuel Macron reste stable dans les intentions de vote. Selon un sondage Ipsos Sopra Steria, le candidat d’En Marche obtient 60% des voix. Selon cette étude, l'ancien ministre de l'Economie disposerait d'un réservoir de voix plus important que sa rivale Marine Le Pen : 49% des électeurs du candidat de la droite François Fillon, battu au premier tour, choisiraient Emmanuel Macron au second, 25% se reporteraient sur Marine Le Pen et 26% n'ont pas exprimé leur choix. A noter qu’Emmanuel Macron recule de deux points par rapport à la précédente enquête de cet institut, réalisée le 23 avril.

Après avoir reçu le soutien de l’ancien ministre de François Fillon, Jean-Louis Borloo, c’est Christiane Taubira qui, dans Le Monde, appelle à voter pour Emmanuel Macron, sans « arrangement, ni pacte ni faux-semblant.

 Le candidat d’En Marche enregistre aussi des soutiens à l’extérieur des frontières en la personne de Yanis Varoufakis. L'ancien ministre grec, référence de la gauche radicale en Europe, explique que, fin juin 2015, « lorsque l'Eurogroupe avait décidé de fermer nos banques pour punir notre gouvernement », Emmanuel Macron, alors ministre de l'Economie, aurait convaincu François Hollande de rouvrir une négociation et « proposé de venir incognito à Athènes » pour une médiation. Mais l'Elysée mettra un veto à cette mission sous l'influence d'Angela Merkel qui n'aurait pas apprécié que le ministre de l’Economie français relaie la position grecque, détaille Yanis Varoufakis.

Quant à Bernard Cazeneuve, il participe, mardi soir, à un meeting en faveur d’Emmanuel Macron à Dijon, aux côtés du maire PS François Rebsamen. Le Premier ministre a appelé Jean-Luc Mélenchon à «  faire le choix de la République ». Le leader de la France Insoumise a refusé de dire s’il votera blanc ou Emmanuel Macron dimanche prochain.

L'Association des maires ruraux de France, qui revendique près de 10.000 membres, appelle aussi à voter Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle et attend de lui des réponses aux demandes et propositions des élus de la ruralité.

Côté société civile, cinq directeurs de théâtres nationaux français, la Comédie-Française, l'Odéon, le Théâtre de Chaillot, celui de la Colline et le TNS de Strasbourg, ont appelé lundi dans un texte commun « à voter massivement pour Emmanuel Macron ». Le directeur du festival d’Avignon, Olivier Py a fait de même. « Si ce n'est pour nous, pour les plus vulnérables, les immigrés, les femmes, dont le droit à l'avortement peut être remis en cause tout comme le mariage pour tous » a-t-il déclaré. Le plus international des cinéastes français, Luc Besson, prend la plume pour appeler à voter, sans toutefois citer nommément Macron : « Montrons au reste du monde ce que cela veut vraiment dire d'être Français: un peuple ouvert, courageux et fraternel » (...) « Le monde nous regarde. L'histoire nous attend. Aux urnes citoyens ». Sur Facebook, le très populaire acteur et réalisateur Dany Boon écrit : « Je suis né dans une famille modeste du nord de la France, d'une mère Ch'ti et d'un père Kabyle qui m'ont appris la tolérance, le respect et le souci de l'autre » (…) « Prouvons au monde entier et à nous-mêmes que nous sommes toujours le pays de la liberté, de l'égalité et surtout de la fraternité. Votons Emmanuel Macron! ».

Plusieurs dizaines de scientifiques de premier plan dont la médaille d'or du CNRS Claire Voisin et le mathématicien et médaille Fields Cédric Villani appellent à « utiliser le vote Macron pour barrer la route au pire » dans un texte reçu par l'AFP.

Plusieurs grands patrons, comme le PDG d'Atos, Thierry Breton, celui de Veolia, Antoine Frérot ou encore Tom Enders, PDG du groupe aéronautique européen Airbus, ont fait part mardi, dans les Echos, de leurs points de vue « sévères et alarmistes » sur la menace que représente, selon eux, une possible entrée de Marine Le Pen à l'Elysée.

En attentant le débat de mercredi face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron sera l’invité de 20H de France 2, ce soir.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron engrange les soutiens dans la dernière ligne droite
3min

Politique

« L’humour est de gauche » selon l’humoriste belge Alex Vizorek

C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.

Le

Macron engrange les soutiens dans la dernière ligne droite
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le