Politique
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences publiques, Sylvain Waserman, président d’Ademe a défendu le budget et l’existence de son agence, faisant écho aux critiques faites par plusieurs politiques de droite.
Le
Par Alice Bardo (avec AFP)
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La présidente du Front national (FN) Marine Le Pen veut négocier à Bruxelles la sortie de l'euro et de l'espace Schengen.
A l'issue des négociations, se tiendrait un référendum sur l'appartenance à l'Union européenne.
Elle réclame aussi la suppression de la directive sur les travailleurs détachés et refuse le traité de libre-échange CETA entre l'UE et le Canada. Elle veut transformer la PAC en « Politique agricole française ».
Emmanuel Macron propose, lui, le lancement dans toute l'Union européenne, après les élections allemandes de l'automne 2017, de conventions démocratiques, qui aboutiront à un projet adopté par tous les pays le souhaitant.
Il prône pour la zone euro un budget propre, un Parlement et un ministre des Finances. Il souhaite limiter à un an la durée autorisée de séjour d'un travailleur détaché et veut également mettre en place en Europe un marché unique du numérique et un autre de l'énergie, ainsi que créer une Europe de la défense. Il défend le traité CETA.
Marine Le Pen entend réduire l'immigration à un solde annuel de 10 000 personnes. Elle a même prôné en fin de campagne un "moratoire" sur l'immigration légale. Elle restreindrait les conditions de l'asile, durcirait le regroupement familial et rendrait impossible la régularisation des étrangers en situation illégale. Elle prévoit l'expulsion automatique des criminels et délinquants étrangers.
Elle supprimerait le droit du sol pour l'acquisition de la nationalité française, supprimerait l'aide médicale d'Etat et imposerait un délai de 2 ans de présence régulière pour qu'un étranger puisse voir ses soins remboursés.
Elle bannirait voile et burkini de l'espace public, contrairement à Emmanuel Macron.
Ce dernier promet l'examen des demandes d'asile en moins de 6 mois, recours compris. Il veut faire de l'intégration une priorité et propose que chaque étranger en situation régulière arrivant en France ait droit une formation linguistique lui permettant d’atteindre le niveau oral (B1). Enfin, il veut promouvoir une "immigration de connaissance" en réduisant le délai d’obtention des visas "talents", en développant les visas de circulation pour les professionnels et en simplifiant les modalités d’accès au travail pour les étudiants titulaires d’un master en France.
Marine Le Pen veut rétablir la retraite à 60 ans et abolir la loi travail, contrairement à son adversaire.
Les deux candidats gardent une durée légale du travail à 35 heures.
Emmanuel Macron prévoit l'unification des régimes de retraite et le passage de l'assurance-chômage (actuellement géré par les partenaires sociaux) sous le giron de l'Etat. Un chômeur refusant deux offres d'emplois « décentes » verrait ses allocations suspendues.
Le leader d' « En Marche! » supprimerait 120 000 postes de fonctionnaires, en épargnant l'hôpital, en créant 10 000 postes de policiers et 4 à 5 000 postes d'enseignants.
Marine Le Pen veut plus de personnel au service de l'Etat et des hôpitaux, et moins dans les collectivités locales. Avec 21 000 embauches dans la police et la douane.
Marine Le Pen taxerait à 35% les produits des entreprises délocalisant leurs usines, et pénaliserait l'embauche de salariés étrangers. Elle baisserait de 10% l'impôt sur le revenu sur les trois tranches les plus basses. Elle refuse toute hausse de la TVA et de la CSG et maintient l'impôt sur la fortune.
Elle annulerait l'instauration du prélèvement à la source, prévu pour 2018, tandis qu’Emmanuel Macron expérimenterait la mesure pendant un an.
Ce dernier veut exonérer dans les trois ans 80% des foyers de la taxe d'habitation et transformerait l'impôt sur la fortune en un « impôt sur la fortune immobilière » dont serait donc exempté le patrimoine financier. Marine Le Pen ne toucherait pas à cet impôt.
Emmanuel Macron réduirait d'ici 2025 la part du nucléaire à 50% de la production d'énergie alors que Marine Le Pen défend le nucléaire et veut suspendre l'éolien.
Elle baisserait la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l'élevage français tandis qu’Emmanuel Macron s'engage à n'ajouter, pour les agriculteurs, aucune norme française aux normes européennes.
Marine Le Pen supprimerait le collège unique et la réforme des rythmes scolaires et imposerait le port de l'uniforme à l'école.
Emmanuel Macron donnerait l'autonomie aux établissements pour recruter, favoriserait les zones d'éducation prioritaire par des primes aux enseignants et des classes plus réduites et interdirait les téléphones portables à l'école. Il veut donner la priorité à l’apprentissage, en développant des filières d’alternance dans tous les lycées professionnels ainsi qu’en impliquant plus étroitement les branches professionnelles. Sa rivale veut, elle, développer « massivement » l’alternance dans l’artisanat.
Marine Le Pen remplacerait le mariage homosexuel par une union civile et réserverait la PMA (Procréation médicalement assistée) aux couples stériles alors que M. Macron l'ouvrirait à toutes les femmes. Il ne reviendra pas sur le mariage pour tous, qu’il estime être un « acquis fondamental ».
La candidate du Front national veut créer 40 000 places de prison en cinq ans, contre 15 000 pour le leader d' « En Marche! ».
Elle veut également abroger la loi Taubira et supprimer le versement des aides sociales aux parents de mineurs récidivistes « en cas de carence éducative manifeste ». A l’inverse, Emmanuel Macron est contre sanctionner les parents, estimant qu’ils doivent plutôt être associés à la prise en charge de leurs enfants. Il veut mettre en place des programmes d’aide aux parents de mineurs en difficulté.
Marine Le Pen se dit également favorable à la perpétuité réelle incompressible pour les crimes les plus graves, rétablir les peines planchers et supprimer les remises de peine automatiques.
Emmanuel Macron exigerait des élus un casier judiciaire vierge et limiterait à trois le nombre de mandats successifs. Il souhaite également interdire aux parlementaires d'exercer des fonctions de conseil parallèlement à leur mandat pour mettre fin aux conflits d'intérêt et est contre l'embauche d'un membre de sa famille par un élu ou un ministre. Cette dernière mesure figure également au programme de Marine Le Pen.
La candidate FN convoquerait un référendum pour inscrire la « préférence nationale » dans la Constitution. Elle instaurerait la représentation proportionnelle avec une prime majoritaire, une réforme à laquelle Emmanuel Macron n'est pas opposée.
Marine Le Pen veut abaisser le nombre de députés à 300 et celui des sénateurs à 200. Son adversaire d’ « En Marche ! » veut quant à lui réduire le nombre de députés et de sénateurs d’un tiers, soit environ 385 députés et 232 sénateurs.
Mme Le Pen souhaite également créer un référendum d’initiative populaire, sur proposition d’au moins 500 000 électeurs.
L'intégrale du 25 mars 2025