Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Macron et les présidents du G5 Sahel saluent la mémoire des Français tombés au Mali
Par Public Sénat
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Couronnes de fleurs et recueillement: aux côtés d'Emmanuel Macron, les présidents du G5 Sahel ont rendu hommage lundi à Pau, dans le sud-ouest de la France, à sept soldats français tombés fin novembre au Mali au cours d'une opération anti-jihadiste.
Ces militaires de l'opération Barkhane, qui comptaient parmi les 13 victimes d'une collision de deux hélicoptères, appartenaient tous au 5e régiment d'hélicoptères de combat de Pau. C'est sur cette base, devant leurs compagnons d'armes, que s'est tenue en début d'après-midi une cérémonie solennelle en leur mémoire.
Après avoir salué les familles - dont le sénateur du Haut-Rhin Jean-Marie Bockel, qui a perdu son fils au Mali - Emmanuel Macron a rejoint ses alliés du G5 Sahel.
Le président français et ses cinq homologues africains - Roch Marc Christian Kaboré (Burkina), Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani (Mauritanie), Mahamadou Issoufou (Niger) et Idriss Déby Itno (Tchad) - se sont avancés côte à côte pour déposer chacun une couronne de fleurs devant une stèle de granit gravée des noms des victimes du régiment, au son de la sonnerie aux morts.
Cette cérémonie précède un sommet organisé par M. Macron pour clarifier la stratégie de l'alliance antijihadiste au Sahel et resserrer les liens entre alliés, assombris par un sentiment anti-français qui va croissant dans les opinions publiques africaines.
La rencontre devait démarrer vers 16H30 locales (15H30 GMT), avant un dîner de travail auquel se joindront le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le président de la Commission de l'Union africaine Moussa Faki et le président du Conseil européen, Charles Michel.
Ce sommet initialement organisé par M. Macron en décembre - d'une manière jugée cavalière par des responsables africains qui l'avaient ressenti comme une convocation - a été reporté d'un mois en raison d'un sanglant attentat au Niger.
Ce délai et la multiplication des attaques de plus en plus violentes dans la zone (89 soldats nigériens tués jeudi dans le camp de Chinégodar) ont semble-t-il atténué les tensions avec Paris.
L'opération française Barkhane mobilise 4.500 hommes dans la bande sahélo-saharienne, une étendue vaste comme l'Europe, pour lutter contre les groupes armés. Mais, après six ans de présence ininterrompue, et 41 morts côté français, l'horizon est de plus en plus plombé.
Les attaques jihadistes persistent dans le nord du Mali et se sont propagées au centre du pays ainsi qu'au Burkina Faso et au Niger voisins.