Macron: « Je pense qu’il faut supprimer l’ENA »

Macron: « Je pense qu’il faut supprimer l’ENA »

Emmanuel Macron a confirmé jeudi son intention de "supprimer, entre autres, l'ENA", l'École nationale d'administration, en...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a confirmé jeudi son intention de "supprimer, entre autres, l'ENA", l'École nationale d'administration, en déclinant devant la presse ses mesures pour répondre au grand débat et à la crise des "gilets jaunes".

"(Non) pas pour se donner le plaisir de supprimer" l'ENA, mais "pour bâtir quelque chose qui fonctionne mieux", a justifié le président de la République.

"Sur ce sujet, je ne crois pas du tout au rafistolage: si vous gardez les mêmes structures, les habitudes sont trop fortes, les habitudes sont là", a-t-il dit.

"Nous devons gérer très différemment les carrières de nos hauts fonctionnaires, avoir davantage de passerelles tout au long de la vie professionnelle, pour permettre, avec des règles de déontologie extrêmement strictes, à des gens qui viennent du privé, du monde associatif, d'intégrer la haute fonction publique à différents moments", avait auparavant développé le chef de l'Etat.

"On doit aussi mettre à l'épreuve les jeunes hauts fonctionnaires. Ils ne peuvent pas tout de suite accéder aux postes suprêmes et être garantis de ne jamais les quitter. Je souhaite que nous mettions fin aux grands corps", avait encore souligné M. Macron, pour qui "nous n'avons plus besoin de protections à vie, et elles ne correspondent plus à la capacité à attirer les talents, ou même à les garder".

"Profondément attaché au modèle méritocratique, à un élitisme républicain", le président a évoqué la nécessité de "changements (...), en termes de recrutement d'abord", car selon lui la haute fonction publique "ne ressemble pas" à la société.

Ses filières de recrutement "ne sont plus des filières méritocratiques, où, quand on vient d'une famille d'ouvrier, de paysan, d'artisan, on accède facilement à l'élite de la République, ça n'est plus si vrai, il faut s'interroger", selon le chef de l'Etat.

Par ailleurs "il faut repenser la formation" des hauts fonctionnaires, "qu'elle soit plus ouverte au monde académique, à la recherche, à l'international, au monde universitaire", a-t-il développé.

Dans la même thématique

Macron: « Je pense qu’il faut supprimer l’ENA »
4min

Politique

Budget 2025 : « Le message qui est envoyé est dramatique, ce n’est pas un coup de rabot, on y est allé à la hache », déplore Guillaume Gontard

Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.

Le

DOUAI : GERALD DARMANIN
5min

Politique

Narcotrafiquants : Gérald Darmanin annonce une première prison de haute sécurité fin juillet

Alors qu’approche l’examen à la chambre haute, de la proposition de loi sénatoriale et transpartisane sur le narcotrafic, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin a annoncé, la mise en place d’une première prison de haute sécurité fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir « plus de 600 » narcotrafiquants « particulièrement dangereux ».

Le

Macron: « Je pense qu’il faut supprimer l’ENA »
2min

Politique

Budget 2025 : « La copie qui sort du Sénat propose plus de 6 milliards d’économies par rapport au projet initial du gouvernement », se félicite Jean-François Husson

Ce 23 janvier, le Sénat a adopté le projet de loi de finances pour 2025. « Une satisfaction » pour son rapporteur général, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson. Le travail n’est toutefois pas terminé : le texte doit encore aboutir à un accord entre sénateurs et députés en commission mixte paritaire.

Le