Macron: « La France n’ouvrira pas de centres » d’accueil pour migrants
Le président français Emmanuel Macron a répété avec force vendredi que la France n'ouvrirait pas sur son sol de centres d'accueil...

Macron: « La France n’ouvrira pas de centres » d’accueil pour migrants

Le président français Emmanuel Macron a répété avec force vendredi que la France n'ouvrirait pas sur son sol de centres d'accueil...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le président français Emmanuel Macron a répété avec force vendredi que la France n'ouvrirait pas sur son sol de centres d'accueil contrôlés pour les migrants, un projet qui figure dans l'accord européen sur la migration conclu vendredi.

"La France n'ouvrira pas de centres de ce type car elle n'est pas un pays de première arrivée", a-t-il déclaré.

M. Macron est à l'origine du principe, adopté vendredi par les 28, de créer en Europe ces "centres contrôlés" dans les pays où débarquent des migrants, c'est-à-dire, selon la France, en Italie, Espagne et Grèce, sur une base volontaire.

S'il en a accepté ce principe, le gouvernement italien reste très réticent et reproche à la France de les proposer sans accepter d'en ouvrir sur son sol.

Pour les migrants secourus dans les eaux européennes, l'idée est que ces dans ces centres gérés par l'Europe soient rapidement fait le distinguo entre les migrants irréguliers, qui seraient expulsés, et ceux qui peuvent obtenir l'asile.

Ces derniers pourraient être répartis dans l'UE, là aussi "sur une base volontaire".

La France a très vite précisé qu'elle ne se sentait pas concernée puisque, fait valoir l'Elysée, ses côtes sont trop éloignées de l'Afrique pour que les bateaux parviennent dans ses eaux.

"La France n'est pas un pays de première arrivée. Certains voulaient nous pousser à cela, mais j'ai refusé", a expliqué Emmanuel Macron dès son arrivée pour la reprise des travaux du sommet européen vendredi matin.

Convaincre l'Italie de créer ces centres fermés, où les migrants devraient rester en attendant l'examen de leur cas, avec des contreparties financières et logistique ainsi que l'assurance d'expulser très vite vers leur pays d'origine les déboutés du droit d'asile, a été le principal point d'achoppement des discussions de la nuit à Bruxelles.

Finalement, le chef du gouvernement italien a accepté ce principe mais à condition que leur création se fasse sur une base volontaire et sans indiquer si elle accepterait de les créer réellement.

Giuseppe Conte a d'ailleurs démenti vendredi les affirmations du président français selon qui les centres d'accueil pour migrants devaient être créés dans les pays de première entrée.

"Il est nulle part écrit dans l'article 6 (de l'accord) que les centres d'accueil en Europe doivent être dans des pays déterminés. Je vous invite à le relire", a souligné M. Conte à l'issue du sommet.

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron: « La France n’ouvrira pas de centres » d’accueil pour migrants
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le

Macron: « La France n’ouvrira pas de centres » d’accueil pour migrants
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le