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Macron: la France “ne reconnaîtra pas l’annexion de la Crimée”
Par Public Sénat
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"La France ne reconnaîtra pas l'annexion de la Crimée" par la Russie, a déclaré avec fermeté lundi le président français Emmanuel Macron dans une conférence de presse avec son homologue ukrainien, Petro Porochenko.
"La France est attachée à la souveraineté de l'Ukraine dans ses frontières reconnues", a-t-il ajouté, au terme d'une rencontre d'une heure avec le chef de l'Etat ukrainien.
"J'ai réaffirmé au président Porochenko ma volonté de poursuivre le processus de Minsk et d'obtenir avant le G20 un échange nourri dans le format Normandie, avec la présence pour un temps de l'OSCE", a poursuivi le président Macron, qui a fait état de son côté d'une "impatience nouvelle" pour trouver "une solution concrète à une sortie de crise".
Lors du prochain échange au format Normandie fin juin ou début juillet (format de négociations qui inclut en plus de la France et de la Russie, l'Ukraine et l'Allemagne), il a souhaité que soient "mises sur la table une série de préconditions pour faire évoluer les choses: le retrait de toutes les forces à proximité de la frontière, avec une présence de l'OSCE ou une capacité internationale pour la sécuriser, avoir une avancée sur la question du blocus et une sur les prisonniers. Le préalable est d'avoir sous les auspices de l'OSCE des informations sur la réalité de ce qui se passe aux frontières", a-t-il poursuivi.
"Il ne faut pas s'habituer à des discussions sans résultat", a-t-il ajouté, en appelant de ses voeux "des réunions avec des objectifs clairs et des résultats concrets même si ces résultats peuvent paraître limités".
Pour sa part le président ukrainien a souhaité "une présence de l'OSCE 24 heures sur 24 sur la ligne de contact". "J'ai beaucoup plus d’optimisme" après cette rencontre, a-t-il indiqué, demandant un "plan de paix et de désoccupation de l'Ukraine".
L'Ukraine est en proie depuis 2014 à un conflit armé entre des séparatistes pro-russes dans l'est du pays et les forces de Kiev, qui a fait plus de 10.000 morts.
Les Etats-Unis et leurs alliés européens, qui ont imposé des sanctions à la Russie, réclament l'application des accords de paix de Minsk conclus en 2015 et censés instaurer une trêve des combats, mais qui pour l'instant n'ont jamais permis de mettre un terme au conflit, avant de lever ces sanctions.