Macron: la radicalisation « s’est installée parce que la République a démissionné »
Emmanuel Macron a estimé mardi que la "radicalisation s'est installée parce que la République a démissionné" dans "nombre de nos...

Macron: la radicalisation « s’est installée parce que la République a démissionné »

Emmanuel Macron a estimé mardi que la "radicalisation s'est installée parce que la République a démissionné" dans "nombre de nos...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a estimé mardi que la "radicalisation s'est installée parce que la République a démissionné" dans "nombre de nos territoires en difficulté", promettant "une quinzaine de plans de lutte contre la radicalisation" d'ici au début de l'année 2018.

"Je ne confondrai jamais les quelques milliers de radicalisés et les millions d'habitants des quartiers populaires", a déclaré le chef de l'Etat à Tourcoing (Nord) lors d'un discours consacré à la politique de la Ville.

Mais "dans nombre de ces territoires en difficulté, la radicalisation s'est installée et a touché plusieurs milliers de nos jeunes ou de nos moins jeunes. Et elle doit nous conduire aussi à nous remettre en question, de manière indispensable", a-t-il poursuivi.

"Cette radicalisation, elle s'est installée parce que la République a démissionné. Et que nous avons laissé dans de trop nombreuses communes, de trop nombreux quartiers, des représentants d'une religion transfigurée, déformée, qui portent la haine et le repli, apporter des solutions que la République n'apportait plus", a souligné M. Macron.

"Parce que nous avons, dans des quartiers, fermé des écoles, supprimé de l'aide pour les plus âgés ou les plus jeunes et que des associations sont arrivées, qui ont proposé des solutions pour tout ça. Avec un visage enchanteur. Mais elles ont proposé à chaque fois en même temps de sortir nos concitoyens de la République et de l'histoire républicaine. C'est cela ce qu'ont fait les associations salafistes, les associations qui ont porté la radicalisation d'un islam et qui ont profondément fracturé nos quartiers", a ajouté le président de la République.

"Le combat que nous devons ici conduire, c'est évidemment de restaurer la République dans toutes ses composantes. Et je ne peux pas demander à un jeune de croire en la République lorsqu'elle n'est pas à la hauteur. Mais c'est de ne céder aucun pouce du territoire républicain à ceux qui proposent de sortir de la République", a prôné le chef de l'Etat.

"L'action que nous mènerons sera, vous l'avez compris, dans tous nos quartiers de rétablir chacun des pans de nos politiques mais, dans le même temps, pour répondre à cette radicalisation, d'avoir, dans les quelques dizaines de quartiers où elle s'est concentrée, une politique profondément exigeante, rigoureuse et parfois autoritaire, je l'assume, de fermeture des structures inacceptables, de rétablissement des comportements républicains", a prévenu M. Macron.

"C'est pourquoi, d'ici au début de l'année prochaine, une quinzaine de plans de lutte contre la radicalisation et d'activation d'une politique de déradicalisation seront non seulement présentés par le ministre de l'Intérieur et l'ensemble des ministres compétents, négociés avec les élus, avec des moyens supplémentaires, des fermetures de structures et une action résolue sur le terrain", a-t-il dit.

Partager cet article

Dans la même thématique

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel
2min

Politique

Loi Duplomb : les sénateurs PS déposeront un recours au Conseil constitutionnel

Dans la foulée de l’adoption de la proposition visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur », les socialistes au Sénat veulent contester devant les Sages les dispositions du texte, contraires selon eux principes de la Charte de l’environnement et à l’intérêt général.

Le

French Territory of New Caledonia. Noumea . 22/05/2024
7min

Politique

Sommet sur la Nouvelle-Calédonie : le sénateur Georges Naturel espère « un début d’accord qui permettra de relancer l’économie »

Alors que s’ouvre à l’Elysée le « sommet pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », qui remet loyalistes et indépendantistes autour de la table, le sénateur loyaliste Georges Naturel espère qu’il en sortira « une feuille de route pour les 10-15 ans à venir » pour « reconstruire la Nouvelle-Calédonie, en faisant évoluer les compétences actuelles ».

Le