Macron: le Brexit est « un signal d’alarme historique »
Le départ du Royaume-Uni de l'UE ce vendredi à minuit est "un choc" et "un signal d'alarme historique" pour "l'Europe toute...

Macron: le Brexit est « un signal d’alarme historique »

Le départ du Royaume-Uni de l'UE ce vendredi à minuit est "un choc" et "un signal d'alarme historique" pour "l'Europe toute...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le départ du Royaume-Uni de l'UE ce vendredi à minuit est "un choc" et "un signal d'alarme historique" pour "l'Europe toute entière", a déclaré vendredi le président français Emmanuel Macron, à quelques heures du Brexit.

"Ce départ est un choc. C'est un signal d'alarme historique qui doit retentir dans chacun de nos pays, être entendu par l'Europe toute entière et nous faire réfléchir", a déclaré le chef de l’État dans une déclaration enregistrée à l’Élysée.

"Ce Brexit est possible (...) parce que nous avons fait de l'Europe trop souvent un bouc émissaire de nos propres difficultés, parce qu'aussi nous n'avons pas assez changé notre Europe". "Plus que jamais nous avons besoin d'Europe, face à la Chine ou aux États-Unis pour défendre nos intérêts", a-t-il insisté.

Mais il faut rendre l'Europe "plus souveraine, plus démocratique, plus proche de nos concitoyens et donc plus simple aussi dans son quotidien et que nous réussissions à rebâtir un projet européen plus clair".

"C'est un jour triste, ne nous le cachons pas. Mais c'est un jour qui doit aussi nous conduire à procéder différemment. A bâtir avec plus de détermination encore une Union européenne puissante, efficace et qui parvienne à vous convaincre davantage", a précisé le président français.

Évoquant la campagne sur le Brexit de 2016, selon lui "faite de mensonges, d'exagération, de simplifications, de chèques qu’on a promis et qui n'arriveront jamais", elle montre "qu'il faut à chaque instant nous souvenir de ce à quoi le mensonge peut conduire dans nos démocraties."

M. Macron a insisté sur le fait que "durant toute l'année 2020 nous vivrons une période de transition" prévue jusqu'au 31 décembre. "Demain de manière très pratique, rien ne changera dans nos relations avec le Royaume-Uni", a-t-il dit, voulant rassurer à la fois les citoyens français au Royaume-Uni et les ressortissants britanniques qui sont "en France chez eux", "aujourd'hui" et "demain".

Il a aussi évoqué les négociations sur la relation future en soulignant que l'UE devait "rester unie" à 27 pour les mener. Il a d'ailleurs reçu le négociateur européen Michel Barnier vendredi en fin de journée.

Ce nouveau "partenariat", Emmanuel Macron le veut "fort". "Mais je le veux aussi exigeant car je veux vous protéger, vous défendre, protéger l'unité de notre Europe qui est indispensable".

Il s'est enfin dit "profondément attaché à ce que durant cette négociation, nos intérêts, c'est-à-dire les intérêts de nos pêcheurs, de nos agriculteurs, de nos industriels, de nos chercheurs, de nos travailleurs, de nos étudiants soient maintenus".

"Mais ce ne sera pas la même chose que la relation que nous connaissons depuis quelques décennies. On ne peut pas être à la fois dedans et dehors. Le peuple britannique a choisi de quitter l'Union européenne. Il n'aura plus les mêmes devoirs, il n’aura donc plus les mêmes droits", a-t-il averti.

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron: le Brexit est « un signal d’alarme historique »
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Macron: le Brexit est « un signal d’alarme historique »
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le