Macron maintient Valls à distance

Macron maintient Valls à distance

Lors d’une conférence de presse, Emmanuel Macron a posé ses conditions à Manuel Valls, si ce dernier souhaite le soutenir. « Le soutien des citoyens je m'en réjouis, les agendas cachés des politiciens je m'en méfie » a-t-il affirmé.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

On a cru que Benoît Hamon avait vendu la mèche dimanche soir en évoquant sa propre « mise à mort « avec le ralliement de Manuel Valls à la candidature d'Emmanuel Macron ». Si l’ancien Premier ministre cherche une place centrale dans cette campagne présidentielle, il vient de se voir adresser une fin de non recevoir de la bouche même d’Emmanuel Macron. « Le soutien des citoyens je m'en réjouis, les agendas cachés des politiciens je m'en méfie »(…) « un soutien vaut une voix, pas une investiture, pas une participation à la campagne, pas une modification de notre programme ». Fermer le ban, au moment où le finaliste défait de la primaire PS réunit ses troupes à l’Assemblée nationale, le candidat d’En Marche lui refuse clairement un rôle de faiseur de rois. « Ce ne sont pas les décisions des uns et des autres qui détermineront la majorité présidentielle ni mon gouvernement. Dans cette campagne qui a beaucoup de soubresauts, il est bon de rester le maître des horloges » précise le président d’En Marche.

« On a le sentiment que les vagues de ralliements ont joué un rôle un peu dissolvant dans notre démarche de renouvellement. On ne peut pas concrètement laisser s’installer l’idée d’une maison d’hôtes » confirme son entourage.

Et pour évacuer toute possibilité de voir Manuel Valls être partie prenante de cette recomposition politique annoncée, en prenant, par exemple, la tête d’un groupe parlementaire de socio-démocrates, Emmanuel Macron s’est fait plus précis sur la construction de sa future majorité législative. Nonobstant, le contrat avec la Nation qu’il devra signer, « chaque candidat investi, le sera sous la bannière : majorité présidentielle. Et non sous une étiquette ancienne. Et devra se rattacher politiquement et administrativement à cette majorité. Notre mouvement est aujourd’hui ouvert mais cohérent » détaille Emmanuel Macron. Si Manuel Valls, souhaite faire partie de la majorité En Marche, il devrait donc quitter le PS et rejoindre En Marche...

S’il se targue de refuser tout accord d’appareil, une exception est faite pour le Modem de François Bayrou, avec qui il a fait un accord d’alliance. Les députés centristes arboreront la double étiquette Modem-En Marche.

« Je ne ferme la porte à personne. Simplement cette conférence de presse est organisée avant des décisions à venir pour les uns et des décisions passées pour les autres » a rajouté Emmanuel Macron, lors des questions des journalistes. Au cas où le principal intéressé n’aurait pas compris le message…

Dans la même thématique

Macron maintient Valls à distance
3min

Politique

Emmanuel Grégoire candidat à la mairie de Paris : "Je ne pourrai pas soutenir quelqu'un qui a passé son temps à me tirer le tapis sous le pied », déclare Anne Hidalgo

Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».

Le

Macron maintient Valls à distance
2min

Politique

Assouplissement du ZAN : Agnès Pannier-Runacher dénonce « la manière dont certains populistes se saisissent de ce sujet »

La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.

Le