Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Macron officialise la reconnaissance du drapeau européen par la France
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a officiellement effectué la démarche pour que la France reconnaisse les symboles européens, comme le drapeau, dont la présence à l'Assemblée nationale est contestée par certains partis, dont La France insoumise, a annoncé jeudi l'Elysée en marge d'un sommet européen à Bruxelles.
Dans un courrier adressé cette semaine au président du Conseil européen Donald Tusk, le président français annonce que la France rejoint les 16 autres pays reconnaissant le drapeau bleu aux 12 étoiles et les autres symboles de l'UE.
"Je suis très heureux, à l’occasion de ce Conseil européen, là où plusieurs cherchent aujourd’hui à créer des divisions, un repli français, de réaffirmer l’attachement de la France au drapeau et à l’hymne européen", a déclaré M. Macron avant le début du sommet à Bruxelles.
Il avait annoncé le 10 octobre sa décision à l'occasion d'un débat sur l'Europe à Francfort (Allemagne). La reconnaissance, avait-il expliqué, "ne permettra pas à certains d'enlever le drapeau européen de l'hémicycle français ou de tout autre lieu".
La semaine précédente, les députés de La France Insoumise (gauche radicale) avaient déposé un amendement prévoyant que "seuls peuvent être présents dans l'hémicycle le drapeau tricolore (...) et le drapeau de l'Organisation des Nations unies (ONU)", revenant à éliminer le drapeau étoilé de l'Europe.
Cet amendement a été ensuite rejeté.
Le courrier de M. Macron, dont la teneur n'a pas été rendue publique par l'Elysée, est l'acceptation de la Déclaration 52 du Traité de Lisbonne, qui stipule que "le drapeau représentant un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu, l'hymne tiré de "L'Ode à la joie" de la Neuvième symphonie de Beethoven, la devise +Unie dans la diversité+, l'euro en tant que monnaie de l'UE et la Journée de l'Europe le 9 mai continueront d'être les symboles de l'appartenance commune des citoyens à l'UE et de leur lien avec celle-ci".
"C’est un geste avant tout symbolique et politique", explique l'Elysée. "La France confirme ainsi son attachement aux symboles européens, non seulement le drapeau mais aussi l’hymne ou la journée de l’Europe".
A Francfort, M. Macron avait rappelé que le jour de son élection il avait fait jouer, juste avant son premier discours, "l'Hymne à la Joie" de Beethoven, qui est l'hymne européen.
Le drapeau européen a fait son entrée pour la première fois dans l'hémicycle en 2008 à l'occasion de la présidence française de l'Union européenne, alors que l'Assemblée nationale était présidée par l'UMP Bernard Accoyer.
Mais les souverainistes de droite ou de gauche refusent ce qu’ils considèrent comme des symboles supranationaux.