Macron pas « centriste » mais « beaucoup plus à droite » (Morin)
Le président des Centristes (ex-Nouveau Centre), Hervé Morin, juge Emmanuel Macron "beaucoup plus à droite" que son "discours en...

Macron pas « centriste » mais « beaucoup plus à droite » (Morin)

Le président des Centristes (ex-Nouveau Centre), Hervé Morin, juge Emmanuel Macron "beaucoup plus à droite" que son "discours en...
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Le président des Centristes (ex-Nouveau Centre), Hervé Morin, juge Emmanuel Macron "beaucoup plus à droite" que son "discours en même temps à droite et à gauche", dénonçant notamment la réduction "de la dépense publique" et la "culture de l'ego" du chef de l'Etat, dans un entretien au Figaro publié samedi.

"Quand Macron construit une politique de l'offre en matière économique, il est centriste. Mais il ne l'est pas quand il ne réduit pas la dépense publique, alors que les grandes figures du centrisme, comme Raymond Barre, étaient exigeantes dans ce domaine", selon cet ancien ministre de la Défense sous Nicolas Sarkozy.

"Si Macron est central par son discours, le situant en même temps à droite et à gauche, il est, en vérité, beaucoup plus à droite", a-t-il assuré, regrettant le "jacobinisme", le "bonapartisme" et "une culture de l'ego qui n'ont jamais atteint un tel niveau" au sommet de l'Etat. "Tous les politiques s'aiment mais lui, il s'adore".

Également dans le viseur du président des Régions de France, la "concentration des pouvoirs" opérée selon lui par le chef de l'Etat et "totalement contraire au discours qu'il tenait, avant son élection, sur l'autonomie et la responsabilité, sur la capacité des communautés à être facteurs d'innovation".

"Emmanuel Macron s'inscrit au contraire dans un mécanisme d'effacement des corps intermédiaires", a-t-il dénoncé.

Quant au soutien du président du MoDem et ancien ministre de la Justice François Bayrou à Emmanuel Macron, Hervé Morin l'attribue "sans doute à la libération de l'économie" et au "positionnement européen du président".

Mais "le président du MoDem doit être malheureux face au piétinement de la démocratie locale, à la fascination du chef de l'État pour l'argent et pour l'Américain pseudo-fascisant Donald Trump", glisse-t-il, et "il ne doit pas être très à l'aise en constatant le déséquilibre actuel entre la politique économique menée et le champ social".

Pour le président des Centristes, il existe "un espace" en France pour une droite modérée, avec des personnalités comme "Valérie Pécresse, Jean-Pierre Raffarin, Xavier Bertrand (et) Dominique Bussereau".

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