Au terme d'une visite de deux jours dans les Vosges, Emmanuel Macron a plaidé jeudi pour "une ruralité active", basée sur "le soutien à des projets de terrain", alors que ses opposants le critiquent pour son "mépris des territoires".
Dans la France rurale, "tout ne va pas si bien mais tout ne va pas si mal non plus", a déclaré le chef de l'Etat à Mirecourt, dernière étape de son déplacement entamé mardi après-midi dans les Vosges. "Collectivement, il ne faut pas que nous nous installions dans un esprit de défaite. Un territoire ne va pas quand il n'y a pas de projets", a-t-il ajouté devant la presse.
Il a pour cela défendu "une ruralité active" basée sur une approche "réactive" de l'Etat dans le soutien aux "projets de terrain publics ou privés".
Le président Emmanuel Macron rencontre des collégiens, le 19 avril 2018 à Mirecourt
AFP
"Je crois très peu aux débats théoriques sur ce sujet car il y a des ruralités. Il y a des territoires qui gagnent des habitants, d'autres qui en perdent...", a-t-il expliqué, mettant en avant l'opération "Coeur de ville" destinée à revitaliser le centre de 222 villes moyennes avec un budget de cinq milliards d'euros sur cinq ans.
Emmanuel Macron est qualifié par certains de ses opposants de "président des villes", de la "France des territoires méprisée" selon Laurent Wauquiez, le patron de LR.
"Je n'ai pas à conquérir à la ruralité. Moi je fais, je suis le président de la France", a insisté le président.
Se félicitant de "l'accueil formidable" reçu dans les Vosges, il est revenu sur ses échanges houleux avec un groupe de cheminots grévistes la veille. "Il est normal, quand on transforme un pays, que certaines catégories, qui s'étaient habituées à ce qu'on ne bouge jamais les choses, ne soient pas forcément d'accord. Mais j'ai reçu un mandat des Français", a-t-il dit.
Le président Emmanuel Macron (d) et le ministre de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard (g), lors d'un petit déjeuner dans une école de Mirecourt, le 19 avril 2018
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Jeudi matin, Emmanuel Macron a rencontré des collégiens de Mirecourt engagés dans un projet pour promouvoir "les petits déjeuners équilibrés" basés sur des produits bio et locaux.
Il a rappelé l'objectif d'avoir 20% de produits bio en restauration collective publique en 2022 (50% en comptant les produits locaux ou sous signe de qualité).
Il s'agit, a-t-il insisté, de "construire la souveraineté alimentaire" de la France, qui importe actuellement "un milliard d'euros de produits bio" par an, "ce qui est fou".
Le chef de l'Etat a quitté les Vosges en milieu de matinée pour rejoindre Berlin, où il doit s'entretenir avec Angela Merkel de l'avenir de la zone euro.
Les drapeaux seront mis en berne samedi à l’occasion des funérailles du pape François. Un choix défendu par certains élus et critiqué par d’autres au nom de la laïcité. François Bayrou lui-même avait critiqué ce choix en 2005.
Plus de soixante sénateurs saisissent le conseil constitutionnel sur la proposotion de loi instaurant la parité pour les communes de moins de 1000 habitants. Selon eux, il y a un risque de déstabilisation à moins d’un an des prochaines élections municipales et d’appauvrissement du nombre de candidats.
Le voile se lève sur le projet de loi de programmation pour la refondation de Mayotte. Présenté au Conseil des ministres lundi 21 avril 2025, le texte fait suite à la loi d'urgence pour Mayotte adoptée le 24 février 2025 après le passage du cyclone Chido en décembre 2024. Ce nouveau texte vise, entre autres, à moderniser le fonctionnement institutionnel, à lutter contre l’immigration clandestine, à refonder et à “façonner l’avenir de Mayotte”.
Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.