Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Macron « plus que jamais le président des milliardaires », pour Martinez
Par Public Sénat
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi qu'Emmanuel Macron était "plus que jamais le président des milliardaires" après son intervention télévisée dimanche soir, en "décalage avec la vraie vie".
"Il est plus que jamais le président des milliardaires et il l'assume en vantant ceux qui ont réussi - les fameux premiers de cordée - et en dédaignant ceux qui se battent pour garder leur boulot", a dénoncé M. Martinez sur Radio Classique.
Le numéro un de la CGT a repris la métaphore du président sur la cordée tirée par ceux qui réussissent, pour ajouter: "S'il y a que le premier de cordée qui monte et que les autres se cassent la figure, c'est pas bon".
Il a reproché à Emmanuel Macron de "prône(r) la réussite pour quelques uns comme un genre de modèle de société" puis de "traiter les autres de fainéants parce qu'ils n'y arrivent pas".
Plusieurs fois, il a pris l'exemple des salariés de GM&S, que le président avait visé dans sa saillie sur "ceux qui foutent le bordel". "Ils se retrouvent aujourd'hui dans une situation grave et on leur dit: +Mes petits gars si vous voulez réussir, si vous voulez être dans la bonne cordée, allez travailler à deux heures de chez vous+, sans prendre en compte la situation familiale, la nature de l'emploi", a-t-il dit pour illustrer "ce décalage avec la vraie vie qui pose problème avec M. Macron".
A propos de la politique menée par le président, il a estimé qu'elle pourra améliorer statistiquement "la courbe du chômage", "mais en accentuant les inégalités et en renforçant la pauvreté" car la réforme du travail va avoir pour effet de "met(tre) de plus en plus de gens dans la précarité", a-t-il ajouté.