Le président français Emmanuel Macron se prononce, dans un entretien publié mercredi par Le Soir de Bruxelles, pour une coalition "plus large" au Parlement européen que l'actuelle majorité entre "les socialistes et les conservateurs", afin de promouvoir "un projet européen ambitieux" après les élections.
"Aujourd'hui le Parlement européen connaît une majorité entre les socialistes et les conservateurs. Il faut une coalition plus large, et où les équilibres seront beaucoup mieux respectés. Il faudra œuvrer à construire cette coalition de progrès et d’avenir avec des dirigeants comme (le Belge) Charles Michel, (le Néerlandais) Mark Rutte, (le Portugais) Antonio Costa et d’autres encore", indique-t-il.
Car, ajoute-t-il, "nous avons à rebâtir un projet européen ambitieux à un moment de fracture du monde où il faut savoir comment l’Europe défend son histoire et son avenir face aux Etats-Unis et à la Chine. Dans la hiérarchie des priorités, les sensibilités entre les uns et les autres sont moins importantes que les gouffres qui nous séparent des extrêmes".
M. Macron ne souhaite pas se retrouver dans une "situation où aucune coalition ne pourra former une majorité" et souhaite donc "travailler" pour la former avec "les sociaux-démocrates, une partie des chrétiens-démocrates et des écologistes".
Composition du Parlement européen sortant au 20 mai 2019
AFP
Concernant le processus de choix des futurs présidents de la Commission et du Conseil européen, il précise qu'il s'agira de "construire un consensus" entre dirigeants au lendemain des élections.
Interrogé sur Michel Barnier, il estime que le négociateur européen pour le Brexit "fait partie des dirigeants européens qui ont des qualités éminentes et qui peuvent faire partie" de la liste des candidats potentiels, tout comme l'actuel Premier ministre libéral belge Charles Michel, dont il loue "le courage politique".
Concernant l'ouverture de négociations commerciales entre l'UE et les Etats-Unis auxquelles la France s'est opposée mi-avril, Emmanuel Macron estime que "l'Europe a tort de céder aux pressions externes". "Nous avons tort de laisser l’ambiguïté planer sur le fait qu’on accepterait de faciliter l’entrée de biens ou de denrées ou de produits qui n’auraient pas les mêmes exigences sanitaires, environnementales et climatiques que les nôtres", assure-t-il.
Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.
Les virements interbancaires seront bloqués du 25 au 28 décembre pour les particuliers comme pour les entreprises. L’ordre de paiement pourra bien se faire durant cette période, mais le règlement n’arrivera que le 29 décembre. Explications
Le Sénat a adopté à l’unanimité le projet de loi dite « spéciale » qui permet à l’Etat de continuer de fonctionner en l’absence de budget. Sans enjeu sur le fond d’un texte purement technique, les débats ont permis de démêler ce qui s’est joué ces dernières semaines entre le gouvernement, LR et le PS.
Alors que la loi spéciale a été adoptée à l’Assemblée nationale, puis par le Sénat ce mardi soir, Sébastien Lecornu a voulu « rendre compte de l’action du gouvernement » ces dernières semaines dans une allocution télévisée. Le Premier ministre veut encore croire à un « compromis parlementaire » sur le budget en janvier.