Emmanuel Macron, accusé par ses opposants d'être le président des villes ou celui des riches, a répondu jeudi n'avoir "jamais cru à ces oppositions", qui n'ont "jamais conduit à rien", et assuré être le président de tous les Français.
Evoquant lors d'un discours à Quimper (Finistère) les "défis" de la Bretagne, il a évoqué "deux métropoles, Brest et Rennes", "une façade littorale qui peut être attractive, qui réussit", et "des terres qui sont parfois dans des situations plus difficiles et qu'il faut aider".
"Ce défi breton c'est pour moi presque une métaphore du défi français parce qu'il y a ces peurs, ces complexes, et en même temps cet esprit de conquête", a développé le président de la République.
Il a constaté que "nous avons tout pour réussir, pour saisir tout ce qui s'offre à nous, (...) et parce que nous sommes un territoire un peu particulier, les peurs que ce ne soit plus tout à fait pareil, que ça se divise, que ça se désagrège, que la réussite des uns soit un peu de l'oubli des autres".
"On m'a parfois d'ailleurs dit - il se peut qu'on me le dise encore: je serais le président des villes, parfois on dit même des riches, de ceux qui réussissent, etc. Je suis le président des Françaises et des Français et je n'ai jamais cru à ces oppositions, et ces oppositions n'ont d'ailleurs jamais conduit à rien", a estimé Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron fait un clin d'oeil à l'un des invités lors de sa visite à Quimper, le 21 juin 2018
AFP
"Mais ceux qui veulent faire ça, ils font comme d'ailleurs ceux souvent qu'ils dénoncent, comme les extrêmes, ils jouent sur les peurs parce qu'il y a une peur française qui va avec ce goût français de la justice, qui est un goût dont il ne faut jamais perdre le sel", a-t-il ajouté.
Notant en outre que "20% seulement des Bretons vivent dans un pôle urbain de plus de 100.000 habitants", alors que "c'est 35% dans le reste du pays", M. Macron a parlé d'un "attachement à un mode de vie un peu particulier (qui) a su être préservé en Bretagne avec un modèle de développement territorial équilibré associant la croissance des métropoles et le maintien d'activités dans des territoires ruraux". "C'est assez inédit et pour moi c'est aussi un laboratoire d'aménagement car je ne crois pas une seule seconde qu'on construira la France de demain uniquement avec des métropoles", a fait valoir le chef de l'Etat.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.
Le sommet du Mercosur se tiendra ce samedi au Brésil, au cours duquel Ursula von der Leyen souhaiterait ratifier le traité commercial. Mais Emmanuel Macron a une nouvelle fois fait part de son opposition, annonçant qu’il souhaitait reporter l’examen du texte, le tout sur fond de mobilisation des agriculteurs.
Opposition au Mercosur et poursuite de l’abattage de cheptel bovins : la crise agricole se poursuit sur le territoire, essentiellement dans le sud-ouest où les actions de blocages sont maintenues. Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RDPI au Sénat et ancien ministre de l’Agriculture, François Patriat, appelle à un moment d’accalmie de tous les acteurs. S’il salue l’action du gouvernement, il recommande cependant une meilleure prise en charge des pertes d’exploitation des agriculteurs.
Comme lors des précédentes élections municipales, le thème de la « sécurité et de la lutte contre la délinquance » se dégage largement comme prioritaire pour 50% des Français interrogés, en particulier chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, dans un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. La santé et le niveau des impôts locaux suivent, avec 35% de citations chacun.