Macron propose d’interdire le portable à l’école et au collège
Parmi les mesures en matière d'éducation du programme d'Emmanuel Macron, dévoilé jeudi, figure en bonne place l'interdiction des...

Macron propose d’interdire le portable à l’école et au collège

Parmi les mesures en matière d'éducation du programme d'Emmanuel Macron, dévoilé jeudi, figure en bonne place l'interdiction des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Parmi les mesures en matière d'éducation du programme d'Emmanuel Macron, dévoilé jeudi, figure en bonne place l'interdiction des portables dans l'enceinte des écoles primaires et des collèges, proposition dont la faisabilité et la pertinence laissent les syndicats enseignants dubitatifs.

"La placer en deuxième position, ça parait un peu disproportionné. Ce n'est pas ça qui aura une influence sur la qualité du système éducatif", réagit auprès de l'AFP Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT. "D'autant que la plupart des règlements intérieurs interdisent déjà les portables en classe."

"Il y a des élèves qui oublient de l'éteindre, qui ne résistent pas à la tentation, ou qui enfreignent le règlement par goût de la transgression. Dans ces cas-là, il peut y avoir rappel à l'ordre, punition et confiscation du portable pendant un laps de temps", rappelle Christian Chevalier, à la tête du SE-Unsa.

Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du premier syndicat enseignants, le SNES, s'interroge sur "l'objectif" de cette mesure. "Est-ce un objectif pédagogique? Si oui, lequel? Est-ce pour protéger les enfants des ondes" électromagnétiques?

Comme ses collègues, elle rappelle que les élèves sont équipés par leurs parents, "qui veulent pouvoir joindre leur enfant après la classe, parce que ça les rassure".

Les représentants des syndicats enseignants notent aussi que des professeurs au collège mettent en place des activités pédagogiques avec les portables, qui apprennent aux jeunes à avoir un usage raisonné des outils numériques, des réseaux sociaux et d'internet.

"On ne peut pas avoir un discours sur le développement du numérique et interdire à l'école l'outil numérique le plus facile d'accès", s'étonne Christian Chevalier.

Le SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement, "ne commente pas par principe les propositions des candidats", indique Philippe Tournier, son secrétaire général. Il s'interroge cependant sur la manière d'appliquer cette mesure. L'interdiction vise-t-elle l'objet lui-même ou son utilisation dans les couloirs et cours de récréation, se demande-t-il.

Philippe Tournier qualifie les dérangements en cours par le téléphone portable de "phénomène pas dramatique, mais envahissant". Ses sonneries ou son utilisation sans autorisation en classe représentent désormais entre un tiers et la moitié des sanctions infligées dans les collèges, précise-t-il.

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron propose d’interdire le portable à l’école et au collège
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le