Macron refuse toute « trêve judiciaire » pendant la campagne
Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, s'est dit mercredi opposé "à une trêve judiciaire", critiquant "une perte de nerfs" ou "de sens...

Macron refuse toute « trêve judiciaire » pendant la campagne

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, s'est dit mercredi opposé "à une trêve judiciaire", critiquant "une perte de nerfs" ou "de sens...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, s'est dit mercredi opposé "à une trêve judiciaire", critiquant "une perte de nerfs" ou "de sens des réalités" en réponse aux propos de François Fillon qui a annoncé son maintien dans la campagne.

"Je ne suis pas favorable à la trêve judiciaire, je suis favorable à ce que nos institutions fonctionnement normalement, à ce que la justice puisse faire son travail normalement", a déclaré l'ancien ministre de l’Économie sur BFMTV.

"Ne donnons pas au vote démocratique le rôle de l'absolution, ce n'est pas le sien", a ajouté le candidat d'En Marche! depuis le salon de l'Agriculture, où M. Fillon devait se rendre mercredi matin, avant de reporter sa visite à mercredi après-midi (15h00).

Emmanuel Macron, un verre de lait à la main au salon de l'agriculture à Paris, le 1er mars 2016
Emmanuel Macron, un verre de lait à la main au salon de l'agriculture à Paris, le 1er mars 2016
AFP

Rallié à Emmanuel Macron, le président du Modem, François Bayrou, a déclaré pour sa part qu'il "n'approuve pas les attaques contre la presse et n'approuve pas non plus les attaques contre la justice", lors d'un déjeuner avec des chefs d'entreprise organisé par l'organisation patronale Ethic et auquel assistaient des journalistes.

"La présidence de la République, c'est d'être le garant des institutions et de l'indépendance de la justice. Si on a une campagne présidentielle de la part de plusieurs candidats entièrement dirigée contre les juges, comment voulez-vous qu'on se trouve dans une situation de respect de ces institutions lorsque les élections seront finies?", a insisté le dirigeant centriste.

Le candidat de la droite, empêtré depuis plusieurs semaines dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de son épouse, a annoncé lui-même qu'il serait convoqué "le 15 mars par les juges d'instruction afin d'être mis en examen", une convocation à laquelle il se rendra.

"Je ne céderai pas, je ne me retirerai pas", a déclaré le candidat des Républicains lors d'une déclaration à la presse depuis son siège de campagne dans laquelle il a dénoncé un "assassinat politique".

"M. Fillon choisit d'utiliser des grands mots, c'est plutôt le signe d'une perte de nerfs ou alors d'une perte de sens des réalités", a critiqué M. Macron, qui s'en est également pris à l'attitude du Front national, confronté lui-aussi à des affaires judiciaires.

"Si certains proposent aujourd'hui un trêve, elle doit s'appliquer à tous les crimes et délits. (...) Si Marine Le Pen ou François Fillon proposent aujourd'hui une trêve judiciaire, je comprends donc qu'ils la proposent pour les délinquants, pour les criminels, parce qu'on ne saurait la réserver aux délinquants en col blanc ou à la simple classe politique", a fustigé M. Macron.

En déplacement à Angers mardi, M. Macron avait dénoncé "une campagne qu'on nous vole en quelque sorte, où chaque jour on débat des affaires, des unes et des autres".

Partager cet article

Dans la même thématique

Macron refuse toute « trêve judiciaire » pendant la campagne
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le