Macron « regrette d’avoir donné le sentiment d’être dur, parfois injuste »
Lors des questions-réponses avec les journalistes, Emmanuel Macron est revenu à plusieurs reprises sur son rapport parfois conflictuel avec les Français. « Le sentiment que j’ai donné c’est d’être dur, parfois injuste » a-t-il regretté avant de fustiger le « recul de la morale civique et de l’éducation » dans le débat public.

Macron « regrette d’avoir donné le sentiment d’être dur, parfois injuste »

Lors des questions-réponses avec les journalistes, Emmanuel Macron est revenu à plusieurs reprises sur son rapport parfois conflictuel avec les Français. « Le sentiment que j’ai donné c’est d’être dur, parfois injuste » a-t-il regretté avant de fustiger le « recul de la morale civique et de l’éducation » dans le débat public.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Si le chef de l’État ne souhaite pas parler d’« acte » II du quinquennat, « parce que cette terminologie a déjà été prise récemment et renvoie à une autre gymnastique qui se passe plus spécifiquement le samedi », c’est pourtant le terme qu’il utilisera à plusieurs reprises pour évoquer cette sortie de grand débat.

Plusieurs questions lui seront, à ce titre, posées sur son rapport avec les Français. D’abord un aveu sous forme de mea culpa : « Je pense que je peux mieux faire ». Même si, selon lui, « beaucoup de choses ont été faites ces deux dernières années ». Mais « ces choses ne se sont pas vues tout de suite et surtout : « On n’a pas assez mis l’humain au cœur du projet. Un élément de langage qui sera, là encore, répété à de multiples reprises.

Un président trop arrogant ? trop méprisant ? Comme lui ont reproché certains ces deux dernières années. « L’impatience que j’ai avec moi-même, que j’ai avec les membres du gouvernement, je l’ai un peu eue avec les Français et donc le sentiment que j’ai donné c’est une forme d’injonction permanente, d’être dur, parfois injuste. Et ça, je le regrette. Parce que ce n’est pas ce que je suis profondément et ça n’a pas aidé à la cause » a-t-il reconnu.

Désormais, Emmanuel Macron croit « avoir touché l’épaisseur des vies ». « J’ai senti dans ma chair ce qu’ils vivent » assure-t-il. Et dans un pays où selon lui, « on attend beaucoup du président de la République » « cette attente a justifié une certaine colère ».

Néanmoins, Emmanuel Macron assure qu’il ne reviendra pas en arrière mais mettre en place un « projet plus humain, plus ancré ». « Ce nouvel acte est pour moi un changement de méthode très profond que j’assume ».

Macron: « La haine et l’irrespect, nous ne devons pas nous y habituer"
04:22

À une deuxième question sur la colère d’une partie des Français qui s’exprime chaque samedi depuis novembre dernier, Emmanuel Macron fait un constat. « Diriger aujourd’hui en démocratie, c’est accepté de ne pas être populaire. Je préfère être responsable, tenir mes engagements et être impopulaire plutôt que chercher à séduire de manière tout à fait éphémère ».

Pour autant, « la haine qu’on a pu voir déferler à mon endroit, à l’égard de ma famille, à l’égard des élus de la République, est inacceptable » a-t-il souligné. Il y voit une conséquence de « la dilution de la morale collective très profonde qu’il nous faut condamner avec beaucoup de vigueur ». « La haine et l’irrespect, nous ne devons pas nous y habituer. C’est un recul de la morale civique et de l’éducation et je me battrais de toutes mes forces contre ».

« Cette période m’a changé parce qu’elle a accru le sentiment d’immense responsabilité que j’ai aujourd’hui » a-t-il conclu.

Dans la même thématique

Macron « regrette d’avoir donné le sentiment d’être dur, parfois injuste »
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

Macron « regrette d’avoir donné le sentiment d’être dur, parfois injuste »
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le

Macron « regrette d’avoir donné le sentiment d’être dur, parfois injuste »
2min

Politique

Narcotrafic : Bruno Retailleau annonce un renforcement des contrôles en Martinique

Après une fusillade liée au narcotrafic qui a fait trois morts à Fort de France ce week-end, le ministre de l’Intérieur a été interpellé sur la situation sécuritaire aux Antilles, lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Bruno Retailleau a notamment annoncé « une surveillance maritime », avec le déploiement de trois bateaux supplémentaires et 140 gendarmes.

Le