Macron rend hommage à Brahim Bouarram et « n’oubliera rien » du passé du FN
Emmanuel Macron est venu fleurir lundi matin la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des...

Macron rend hommage à Brahim Bouarram et « n’oubliera rien » du passé du FN

Emmanuel Macron est venu fleurir lundi matin la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron est venu fleurir lundi matin la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, un jeune Marocain tué dans la Seine par des militants proches de l'extrême droite en 1995 en marge d'un rassemblement politique de Jean-Marie Le Pen.

Le candidat d'En Marche! a affirmé qu'il "n'oubliait rien" du passé du Front national de son adversaire Marine Le Pen, dont les "racines" extrémistes sont "vivaces".

Après le massacre commis par des SS à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) vendredi et la visite au mémorial de la Shoah dimanche, M. Macron poursuit une série de commémorations contre l'extrémisme raciste, à six jours du second tour.

Le candidat, accompagné de l'ancien maire PS de Paris Bertrand Delanoë qui le soutient, est venu rendre hommage au jeune Marocain de 29 ans poussé dans la Seine par un petit groupe de skinheads depuis le pont du Carrousel, il y a 22 ans jour pour jour. Le jeune homme avait péri noyé.

Interrogé par un journaliste sur le fait de savoir si le FN avait changé, M. Macron a répondu: "Beaucoup de gens s'y sont habitués. Mais pas moi. A-t-il renié cela? Avez-vous encore entendu les propos de la dirigeante du parti d'extrême droite sur le Vél d'Hiv' il y a quelques semaines?"

"Les racines sont bien là. Elles sont vivaces. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Moi, je n'oublierai rien et je me battrai jusqu'à la dernière seconde non seulement contre le projet qu'elle (Marine Le Pen) porte mais contre l'idée qu'elle a de la démocratie et de la République. Ça n'est pas la mienne", a affirmé l'ancien ministre.

Outre M. Delanoë, qui avait dévoilé en 2003 la plaque en mémoire de M. Bouarram, le fils de ce dernier, Saïd, 9 ans à l'époque, était également présent. Venu vivre en France en 2011, il travaille désormais comme chauffeur VTC.

Une heure auparavant, l'actuelle maire socialiste de Paris Anne Hidalgo était, elle aussi, venue fleurir la stèle, également en compagnie du fils de la victime mais aussi d'élus parisiens. "Hommage à la mémoire de , précipité dans la Seine par des militants d'extrême droite, il y a 22 ans. ", a-t-elle tweeté.

Présent au traditionnel rassemblement en mémoire de Brahim Bouarram, qui a suivi l'hommage et réuni plusieurs centaines de personnes, le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon n'a pas prononcé de discours mais a donné une accolade à Saïd Bouarram, a constaté une journaliste de l'AFP.

Lors de ce rassemblement, plusieurs associations ont appelé à faire "barrage au FN" au second tour de la présidentielle.

"Le FN n'a pas renoncé à ses vieux penchants, ses vieux démons. (...) Plus que jamais souvenons-nous de Brahim Bouarram, plus que jamais faisons barrage au FN", a déclaré la présidente de la Ligue des droits de l'homme (LDH) Françoise Dumont.

"Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le score de Marine Le Pen soit le plus bas possible le 7 mai", a lancé Renée Le Mignot, coprésidente du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les Peuples (Mrap).

En fin de matinée le 1er mai 1995, quatre jeunes, venus en bus de Reims pour participer au rassemblement de Jean-Marie Le Pen consacré à Jeanne d'Arc, avaient quitté le cortège parisien.

Le meurtrier de 18 ans avait écopé de huit ans de prison ferme, tandis que les trois militants qui l'accompagnaient, poursuivis pour non-assistance à personne en danger, avaient été condamnés à un an de prison ferme.

Le FN avait contesté toute responsabilité.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Macron rend hommage à Brahim Bouarram et « n’oubliera rien » du passé du FN
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Macron rend hommage à Brahim Bouarram et « n’oubliera rien » du passé du FN
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Macron rend hommage à Brahim Bouarram et « n’oubliera rien » du passé du FN
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le