Le président Emmanuel Macron a rendu vendredi un hommage appuyé à la communauté militaire en l'assurant de son soutien, après avoir promulgué la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, prévoyant une hausse des crédits de défense.
"Avec cette loi de programmation militaire, nous allons traiter les difficultés du passé, améliorer le présent et préparer l'avenir de notre pays en lui donnant les moyens de sa défense", a-t-il déclaré dans les jardins de l'Hôtel de Brienne, lors de la traditionnelle réception donnée par le ministère des Armées la veille du défilé du 14-Juillet.
Le Parlement a approuvé en juin la nouvelle LPM, qui prévoit près de 300 milliards d’euros de crédits cumulés pour la défense.
Le budget défense doit bénéficier d'une hausse de 1,7 milliard d'euros par an jusqu'en 2022, avant des "marches" de 3 milliards par an à partir de 2023.
Un an jour pour jour après la crise ouverte entre Emmanuel Macron et son chef d'état-major Pierre de Villiers à propos de questions budgétaires, qui avait provoqué le départ de ce dernier et jeté un froid au sein des armées, le président a dit sa "reconnaissance" à la communauté militaire, à ses familles, ses blessés et ses morts.
- "profonde reconnaissance" -
"Je veux vous rendre hommage au nom de tous les Français et vous témoigner ma profonde reconnaissance", a-t-il affirmé, la ministre des Armées Florence Parly à ses côtés.
Le président français Emmanuel Macron, avec à ses côtés la ministre des Armées Florence Parly, s'exprime après avoir promulgué la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, prévoyant une hausse des crédits de défense, le 13 juillet 2018 à Paris
POOL/AFP
A chaque rencontre "dans vos unités, sur les théâtres d'opération, lors de cérémonies… J'affectionne ces moments à hauteur d'hommes. Parce que j'observe et ressens l'enthousiasme, l'énergie, l'envie de servir", a-t-il déclaré.
Le chef de l'Etat a renouvelé "les condoléances" de la nation "à toutes les familles qui ont perdu un père, un frère, un fils, mort en mission", et annoncé qu'un mémorial pour les soldats morts en opérations extérieures lors des dernières décennies serait "bientôt" érigé dans un parc de Paris.
Ce monument, prévu de longue date, devait voir le jour cette année mais le projet a longtemps traîné. Il portera le nom des 600 soldats morts pour la France lors d'opérations extérieures depuis la fin des guerres de décolonisation.
Le président a également évoqué son projet de service national universel (SNU) d'un mois obligatoire concernant les jeunes d'environ 16 ans, dont les modalités seront précisées à l'issue d'une consultation de la jeunesse.
"Je tiens à cette réforme de société que sera le service national universel", et "la communauté militaire aura un rôle à jouer", a-t-il souligné.
Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé souhaiter que la France "définisse au cours de l'an prochain une stratégie spatiale de défense" qui "aura vocation à être déclinée sur le plan européen".
"Par la conflictualité qu'il suscite, l'espace est un véritable enjeu de sécurité nationale", a-t-il ajouté.
Un groupe de travail lancé par Mme Parly rendra ses conclusions à l'automne.
Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.
Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.
Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.
Le 81e congrès du PS, à Nancy, qui a vu Olivier Faure être réélu, a été marqué par la division des socialistes sur le rapport à LFI, au point d’éclipser les questions de fond. Le parti sort divisé. Mais il doit maintenant aborder les municipales et préparer son projet pour 2027.